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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 06:45

voyage dans le temps

 

Pour bon nombre d'entre nous, prendre son temps, voire pire (Ciel !), s'arrêter et ne rien faire, est tout bonnement une perte de temps. Ni plus ni moins. Le temps qui n'est pas "utile", le temps qui n'a pas un but, qui n'est pas porteur d'une intention, équivaudrait donc à du temps perdu, gaspillé, gâché, jeté par les fenêtres. Une hérésie pour nous qui, pourtant, manquons de temps dans toutes les sphères de notre vie !

Comment, si nous en sommes persuadés, ne pas, en effet, culpabiliser ?

Comment profiter de ce temps pour soi que nous avons enfin pu dégager dans nos emplois du temps surchargés (non sans mal) sans avoir l'impression de lèser quelqu'un ou quelque chose ?

Comme je le dis souvent, ce qui est difficile, ce n'est pas tant d'arriver à prendre un peu de temps pour soi, c'est surtout d'arriver à prendre du temps pour soi sans culpabiliser... Et sans aller jusqu'au temps pour soi, il est manifestement difficile après une dure journée de labeur de s'autoriser à se poser une trentaine de minutes le soir en rentrant chez soi, histoire de décompresser !

"Quoi ! Une demi-heure ? Vous n'y pensez pas ! Avec tout ce que j'ai à faire ?"

 

Que dire de nos vies professionnelles dominées plus que jamais par l'urgence et la pression du temps à toutes les strates de l'entreprise ? J'en ai fait aujourd'hui l'un de mes combats (à mon échelle, bien sûr), persuadée que nous ne pourrons plus continuer sur le même schéma encore très longtemps. Preuve en est le nombre croissant d'épuisements professionnels et de reconversions qui sont autant de réflexes de survie dans un monde qui privilégie vitesse, immédiateté et urgence au détriment de la réflexion.


Lenteur mode d'emploi Carl Honoré

 

Je vous renvoie à ce titre au dernier livre de Carl Honoré, l'heureux auteur du best-seller L'éloge de la lenteur, Lenteur mode d'emploiMieux vivre et mieux penser dans un monde accro à la vitesse (2013, Marabout) et qui nous parle ici de l'art de la décision lente. Il suffit aussi de constater les méfaits du technostress sur la qualité de vie au travail des salariés et agents de la fonction publique.

 

Il est temps de mettre le temps sur la table

Dans le même esprit, je relaie avec enthousiasme (parce que j'adhère à 200 %) l'initiative portée par le site laqvt.fr (La Qualité de Vie au Travail.fr) et dévoilée ce lundi 16 décembre : Le temps sur la table

Face au manque de temps, le site appelle, à travers cette initiative, infographie à l'appui, à ce que la question du temps reconnu et réaliste soit mis en réflexivité collectivement, à tous les niveaux de la société, et particulièrement dans les organisations pour permettre effectivement l'amélioration de la QVT et de toutes ses dimensions :

"Face à l'omniprésence de la question du manque de temps à tous les niveaux de la société, et en particulier dans le monde du travail, nous vous proposons notre nouvelle initiative sur laqvt.fr : Le temps sur la table, pour inviter à adresser cette question de manière collective et coopérative".

 

Mais revenons à nos moutons ! Une part de mon travail aujourd'hui consiste à faire comprendre aux personnes que j'accompagne que prendre son temps, dans sa vie professionnelle comme dans sa vie personnelle et familiale, n'est PAS une perte de temps.

Bien au contraire.

 

Prendre du temps pour soi

 

Pour vous en convaincre, voici, s'il en fallait quelques-unes, 4 bonnes raisons de prendre son temps :

 

1) Prendre son temps permet de récupérer et de recharger les batteries.

Evident ? Et pourtant, happés dans le tourbillon de nos vies,  nous avons souvent tendance à l'oublier. 

Parce que nous ne sommes pas ni des machines ni des robots, nous avons besoin de récupérer et de recharger les batteries. Et c'est précisément ce que nous nous permettons quand nous nous autorisons à prendre notre temps, voire à ne rien faire du tout.

Nous sommes fatigués quand nous avons vidé, "épuisé" littéralement toutes nos réserves d’énergie. Il s'agit alors prioritairement de recharger les batteries pour récupérer, "faire le plein" d'énergie : se reposer dès que l'occasion se présente, aller se coucher plus tôt, dormir, s'accorder de vraies siestes le week-end, se lever un peu plus tard, etc… Bref, privilégier autant que possible le repos et la détente. 

Nicolas Rouig, diététicien-nutritionniste, consultant en santé au travail et auteur du livre Je me libère du stress (2012, Psycho-Guides Puf), nous donne sa propre définition de la fatigue:

"La fatigue est un ressenti généralisé de vide énergétique pénalisant toute activité ou tout fonctionnement correct de notre organisme" et évoque, pour illustrer ces propos, l'image de la voiture :

"Lorsqu'il n'y a plus de carburant ou lorsqu'un pneu est crevé, elle n'avance plus. Il devient obligatoire de faire le plein et de réparer." Ou encore celle de la batterie :

"Si elle est simplement déchargée, elle ne marche plus du tout. Seule possibilité : la recharger et attendre qu'elle soit pleine".

 

Le problème vient justement du fait que la plupart des personnes, sauf celles qui ont appris à gérer leur énergie (mais parfois à quel prix), vont s'activer, tirer sur la corde et fonctionner en surrégime pendant des semaines, des mois, des années... jusqu'à l'épuisement, presque inévitable. Alors même que notre organisme tout entier a besoin d'alterner périodes d'activité et périodes de repos. Ces périodes dites "de repos" ne sont donc pas seulement utiles, elles sont tout simplement indispensables.


Quand vous décidez donc de ne rien faire du tout, vous faites DEJA quelque chose d' "utile" : vous rechargez les batteries. Et cela mérite déjà toute votre attention.


2) La créativité a besoin de temps

Oui, la créativité, c'est vrai pour les adultes comme pour les enfants, demande du temps.

On ne crée pas sous la pression du temps. On n'écrit pas un billet de blog, ou un chapitre de livre en 5 minutes par exemple. Cela demande du temps, cela demande de laisser reposer, d'y revenir, de se relire, de changer tel mot pour tel autre parce que la phrase est plus fluide et qu'elle sonne mieux à l'oreille...

Marquer une pause, ne rien faire, en apparence, n'excluent pas le temps de maturation nécessaire à tout projet, créatif ou non d'ailleurs. L'ennui, on le sait, chez les enfants comme chez les adultes, est le terreau fertile de l'imagination. Vous ne faites rien mais votre inconscient, lui, continue de "travailler" sur le projet, il classe, ordonne, cherche des solutions pour vous. En mettant votre conscient sur pause, vous laissez immanquablement plus d'espace à l'inconscient pour se déployer.

Ne négligez pas ces temps de maturation nécessaires pour que vos idées, vos projets, même les plus ambitieux, germent et poussent. Imagine-t-on tirer sur la plante ou la fleur pour qu'elle pousse plus vite ? Non bien sûr. Les graines que vous avez plantées dans votre esprit créatif ont également besoin de temps pour grandir et s'épanouir...

Preuve en est, cette vidéo de l'agence Kreativ dont je ne me lasse pas et qui me donne la chair de poule chaque fois que je la visionne.

Inutile, je pense, d'en rajouter... 



Etre créatif demande du temps - Vidéos buzz

 

 

3) Prendre le temps de planifier et d'anticiper permet de gagner du temps

Je vous en avais parlé dans un précédent billet, 5 astuces pour mieux gérer son temps.

Il faut en effet accepter de « perdre » un peu de temps chaque jour pour en gagner. Prendre le temps de planifier et d'organiser son travail, au regard de ses priorités du jour/de la semaine/du mois/de l'année permet invariablement et contre toute attente de gagner du temps...

Une récente étude a révélé qu’en consacrant huit malheureuses minutes par jour à planifier, nous pouvions gagner une heure dans la journée.

L’idée à retenir, pour faire simple, c’est que plus on a de choses à faire, plus il faut prendre de temps pour planifier !

Pourtant, nous avons tous cette tendance naturelle à faire exactement l'inverse, saisi par la panique de ne pas parvenir à "tout" faire. Une panique qui finit par nous paralyser et nous ôter toute lucidité pour avancer et accomplir nos priorités du jour.

 

4) Prendre le temps de bien faire quelque chose procure de la satisfaction.

Qui n'apprécie pas la satisfaction, le plaisir même du travail bien fait ? Qu'il s'agisse du rapport qui nous a été demandé et pour lequel on vous a laissé un temps suffisant pour le rédiger, ou du plat que vous avez entrepris de cuisiner ce week-end pour votre famille ou vos amis, avec amour et sans la pression des repas du soir. 

Le plaisir de se consacrer à une tâche, quelqu'elle soit, tant pour le plaisir de s'y consacrer que pour l'anticipation du résultat attendu, ne peut s'épanouir que si vous disposez d'un temps suffisant pour cela. Quel plaisir en retirer si vous devez bâcler l'histoire "à l'arrache" ? 

Au contraire, en vous consacrant pleinement, en conscience, à votre activité, vous êtes susceptible d'entrer dans le flow, littéralement le flux en anglais, concept élaboré par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi et qui décrit l'état mental atteint par une personne lorsqu'elle est complètement immergée dans ce qu'elle fait, dans un état maximal de concentration. Cette personne éprouve alors un sentiment d'engagement total et de réussite. C'est précisément ce qui vous arrive lorsque, si concentré et engagé dans une activité, vous finissez justement par perdre la notion du temps...

 

Si avec ça, vous continuez à culpabiliser si vous vous accordez 5 minutes de pause, passez me voir !

 

La mélodie du tic-tac et autres bonnes raisons de perdre son temps

 

Et pour celles et ceux que le sujet intéresse, je vous suggère l'essai du philosophe Pierre Casson-Noguès, (2013, Flammarion) : La mélodie du Tic-Tac et autres bonnes raisons de perdre son temps, dont voici le résumé :

 

"La vie ordinaire efface le temps perdu : il faut travailler pour vivre, et pour que l'ordre social se maintienne. Perdre son temps devient alors une forme de sabotage. Raison pour laquelle nous ne parlons pas de ce temps que nous perdons ; raison pour laquelle aussi le langage ordinaire se prête mal à décrire le temps perdu.

On risque donc ici un éloge de l'inactivité. En faisant redécouvrir plusieurs façons de perdre son temps : la mélancolie, le divertissement, la panne, la procrastination, la flânerie, l'ennui, la rêverie, la cigarette... Mais en constatant également que toutes ces expériences ne sont pas celles de ce temps «volé», «dérobé», «tué» que définit plus précisément le verbe traîner.

Ceux qui traînent : les passants dans un cimetière, certains personnages d'Aragon ou de Queneau, M. Hulot détraquant l'ordre des vacances, les passagers d'un RER stoppé par la neige, l'internaute soudain débranché. Ces moments étranges - où Pascal, lui, pariait sur Dieu... - sont autant d'expériences de pensée. Car philosophe est celui qui ne craint pas de rater son train".

 


 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 06:45

 

Temps mort ! Vous avez rendez-vous avec vous-même

 

"Si vous avez pris l'habitude de tout faire toute seule et que vous avez besoin de gagner du temps pour donner vie à vos aspirations personnelles, il vous faudra changer d'habitude et de comportement !

Pour éviter le burn-out, il convient déjà de s'accorder le temps de mettre sa vie sur pause pour prendre de la hauteur et se reconnecter aux valeurs qui ont motivé nos choix."

Catherine Sander - Comment tout gérer sans péter un câble de (Collection "on n'est pas des gourdes"- Editions Hachette Pratique).

 

 

Je fais le point :

  • Vous posez-vous régulièrement pour réfléchir et faire le point sur votre vie, votre organisation, vos objectifs ?
  • Si la réponse est oui, à quelle fréquence le faites-vous ? Quels bénéfices en retirez-vous ?
  • Si la réponse est non, en ressentez-vous parfois le besoin ?  Qu'est-ce qui vous en empêche concrètement ?

 

 

On a tous besoin, que l'on soit un homme ou une femme, de se recentrer sur soi de temps en temps pour se ressourcer et recharger les batteries, tant psychiquement que physiquement. Ces respirations, ces pauses, sont absolument nécessaires : sortir la tête de l’eau, lever le nez du guidon pour prendre un peu de hauteur sur son quotidien.


Quand vous vous sentez complètement débordée, en plus d’être évidemment stressée et sur les nerfs, votre perception de la réalité est faussée, vous n’êtes plus objective sur ce qui vous arrive,  vous n’avez plus de recul.


Vous êtes sur pilote automatique, et vos journées s’enchaînent, inlassablement sur le même mode. Vous passez d’une tâche à une autre car vous pensez devoir être continuellement en train de faire quelque chose, que chaque petite parcelle de votre temps libre doit être astucieusement remplie par des choses à faire. A tort.


Et voici un point qui nous différencie des hommes : nous, les femmes, voulons toujours accomplir trop de choses, là où nos hommes savent très bien, par moments, ne rien faire. Et ils ont bien raison. Nous, les femmes, nous ne savons pas "ne rien faire". Ou plutôt, nous ne nous autorisons pas à ne rien faire, y compris quand rien ne nous oblige à nous affairer. De là à s’agiter et à brasser de l’air, parfois, il n’y a qu’un pas…


A nous de les imiter et de nous inspirer de cette faculté naturelle qu’ont les hommes (avec raison) à écouter leurs besoins et à savoir s’arrêter quand il n’est plus nécessaire de s’activer.


Combien de femmes, lors de mes ateliers, m’ont dit :


« Mais moi, je ne sais pas ne rien faire. J’ai toujours besoin de faire quelque chose. Je suis incapable de me poser un moment sur mon canapé et de me reposer. Il y a toujours quelque chose à faire. J’ai toujours en tête la machine à tendre, la poussière à faire, le repas du soir à préparer… ». Dommage !


Pour prendre du recul et éviter l’asphyxie, une seule solution s’impose à vous, sans tarder : vous arrêter. Vous poser, vous accorder une parenthèse, décrocher. Appelez-ça comme vous voulez.

 


 

Savoir se poser et prendre du recul sur son quotidien

Pour pouvoir vous réapproprier votre vie à votre rythme, vous allez devoir vous accorder ce que vous ne vous autorisez plus peut-être depuis longtemps : un peu de temps pour réfléchir à votre vie.

Prise au piège dans cette course effrénée, vous n’avez plus suffisamment de recul pour distinguer ce qui vous convient de ce qui ne vous convient pas. Vous ne réfléchissez plus, vous faites. Vous n’avez pas le choix. Ou plutôt, vous pensez ne pas l'avoir…


Pourtant, vous allez devoir marquer une vraie pause dans votre quotidien et vous retirer momentanément de la course pour prendre de la hauteur et de la distance sur votre vie. Plus facile à dire qu’à faire, j’en ai bien conscience, mais cette étape est incontournable pour pouvoir avancer et apporter des changements concrets dans l'organisation de votre vie.


Cette pause peut prendre la forme de votre choix. Elle peut consister tout simplement en un temps dédié, idéalement en dehors de chez vous pour vous sortir de votre environnement familier, dans un café tranquille ou un salon de thé. Pour les mamans au foyer, le meilleur moment sera peut-être le temps de la sieste du petit dernier ou le matin quand tous les enfants sont à l’école ou à la garderie. Pour celles qui travaillent, ce sera peut-être le temps de la pause-déjeuner, ou pendant le petit café du matin. Certaines préfèreront enfin se lever un peu plus tôt pour pouvoir écrire tranquillement.

Ce petit espace de liberté devra être régulier, pourquoi pas quotidien pour démarrer le processus, plus ou moins long en fonction de votre envie et surtout de vos possibilités logistiques. Un quart d'heure, une demi-heure peuvent suffire. Mais une heure, au minimum une fois par semaine, est préférable, pour vous donner un temps de recul suffisant.


Chine Lanzmann, coach et formatrice en leadership féminin, propose dans son Guide de l’auto-coaching pour les femmes(2012, Pearson), de "prendre rendez-vous avec soi-même", régulièrement, « afin de faire le point de manière positive sur ses réalisations et décider de ses prochaines actions ».

Elle utilise d’ailleurs à son compte le « rendez-vous avec soi-même » chaque semaine, et le note sur son agenda pour s’y tenir. Le but de ce rendez-vous, selon la coach, qui s’adresse en particulier aux femmes entrepreneurs, est de mettre l’accent sur ce qui fonctionne, sur nos réussites, même les plus petites, afin de nous habituer à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. « C’est un fabuleux exercice pour regarder tout le chemin parcouru et retrouver confiance en soi, petit à petit ».


Pour ma part, aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours utilisé le rendez-vous avec moi-même sans le nommer car j’ai pris l’habitude, parce que j’en ai toujours eu besoin, d’écrire sur des carnets. Des journaux intimes quand j’étais enfant puis ado, je suis passée à de beaux carnets lignés, tous différents. J’en ai accumulé des dizaines et des dizaines dans mon garage au fil du temps. Je sors d’ailleurs rarement à l’extérieur sans mon carnet, « au cas où » (une envie subite d’écrire, un café imprévu, une idée "géniale" à noter pour ne pas l'oublier, un coup de blues, etc…). Mon rendez-vous avec moi-même a généralement lieu le matin entre 8h 30 et 9h, quand je me pose au moins une demi-heure à la terrasse d’un café avant d’aller travailler, mais toutes les occasions sont bonnes. Je ne saurais pas aujourd’hui m’en passer.

 

Ecrire dans son journal, c’est même bon pour la santé

Pour Thierry Janssen, psychothérapeute et auteur du Défi positif (Les Liens qui libèrent), « le bénéfice du « journal intime » est perceptible à tout âge : une étude récente montre que les défenses immunitaires d’un étudiant sont meilleures s’il tient un journal auquel il confie ses problèmes. Une autre portant sur des asthmatiques et des malades souffrant de rhumatismes chroniques indique que leurs symptômes ont diminué après qu’ils ont couché sur papier, trois jours d’affilée, les évènements qu’ils avaient ressentis comme stressants. »

 

En faut-il plus pour vous convaincre de vous lancer ?

 

Ce rendez-vous avec vous-même, vous allez désormais le chérir car c’est le premier pas qui va vous permettre de commencer à souffler et à vous oxygéner un peu.

Nul besoin de savoir écrire. Personne ne sera amené à lire ce que vous y écrirez. Au contraire, sentez-vous libre d’y noter ce que bon vous semble, dans le style qui est le vôtre : vos exercices, vos envies, vos colères, vos objectifs, et tout ce qui vous passera par la tête.

Alors, prenez avec vous de quoi écrire, aérez-vous et appréciez ces premiers temps de pause dans votre quotidien survolté.

 

A vous de jouer !


  • A partir de quand, précisément, allez-vous initier votre tout premier rendez-vous avec vous-même ?
  • Combien de temps avez-vous décidé de vous consacrer par rendez-vous ?
  • A quelle fréquence allez-vous organiser ces rendez-vous avec vous-même ?
  • Quel lieu vous semble-t-il le plus adapté pour tirer le meilleur profit de ces rendez-vous ?

 

 

Quelques articles pour aller plus loin :

 

- 5 astuces pour mieux gérer son temps

S'alléger pour se sentir (enfin) vivre !

Savez-vous déconnecter ?

Trouver du sens, retrouver du temps

Apprendre à ralentir et à trouver son Tempo Giusto

Se réapproprier son temps, selon Sénèque 

 

 

(Extrait du livre Envie d'être zen et organisée ?, paru aux Editions Tournez la page dans la collection Femmes actives en janvier 2013). 

 

 

 

 


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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 05:30

Le-temps.jpg

 

« Si je disposais de huit heures pour abattre un arbre,

j’en passerais six à affûter ma hâche ».

 

1- Planifier sa journée

 

 

La planification se conçoit idéalement à la journée, en utilisant un plan de journée, ou un plan quotidien, ou encore en notant ses priorités du jour dans son agenda.

Dès la veille au soir, le simple fait de jeter un œil sur votre semaine et de noter 3 à 5 priorités pour le lendemain vous aidera à visualiser votre journée, libèrera votre mémoire et fera travailler votre subconscient pendant la nuit.

 

2- Perdre du temps pour en gagner

 

Retenez bien ceci : « Je prends du temps pour gérer mon temps ».

Il faut en effet accepter de « perdre » un peu de temps chaque jour pour en gagner. Et planifier, c’est gagner du temps. Une récente étude a révélé qu’en consacrant huit malheureuses minutes par jour à planifier, nous pouvions gagner une heure dans la journée.

L’idée à retenir, pour faire simple, c’est que plus on a de choses à faire, plus il faut prendre de temps pour planifier !

Pourtant, nous avons tous cette tendance naturelle à faire exactement l'inverse, saisi par la panique de ne pas parvenir à "tout" faire. Une panique qui finit par nous paralyser et nous ôter toute lucidité pour avancer et accomplir nos priorités du jour.

 

3- Apprendre à fixer des limites

 

Pour bien gérer son temps, il faut savoir fixer des limites. A soi d'abord. Et aux autres.

Lorsque vous fixez des limites, vous gardez la main. Vous restez dans le choix.

 

Voici quelques applications qui s’inspirent de la vie professionnelle mais qui sont transposables, bien au contraire,  à la vie personnelle et familiale :

 

1-   Je fixe une durée pour chaque chose. Vous devez rédiger un communiqué de presse ? Donnez-vous un temps précis pour le faire.

  

2-    Lors d’un rendez-vous, je préviens mon interlocuteur, dès le départ, du temps dont je dispose. En fixant des limites, le rendez-vous va s’organiser automatiquement sans déborder.

  

3-   Idem pour les conversations téléphoniques : je cadre d’emblée en donnant des limites de temps : « je dispose de X temps ».

  

4-    Autre astuce : je ne donne pas de rendez-vous à heures tapantes, mais à 9h 15 au lieu de 9h, ou 14h 45 au lieu de 14h 30. Effet garanti !

  

5-  Je note les points essentiels de ce qui a été dit lors d’un rendez-vous ou même d’un entretien téléphonique (sorte de « relevé de conclusions ») immédiatement après l'entretien, et je reporte sur l’agenda ce qui doit l’être (on libère l’esprit et on évite les oublis).

  

6-    Je définis des temps de non disponibilité, des zones de non interruption en fixant par exemple des créneaux d’ une ou deux « heures calmes » par jour, porte fermée si vous avez un bureau indépendant, sans téléphone, sans email… et sans enfants à proximité si vous êtes à la maison !

  

L'heure calme à la maison vous fera du bien mais fera également du bien à votre enfant qui en profitera, isolé dans sa chambre, pour se reposer, lire ou jouer tranquillement.

 

 

4- Savoir dire non (mais aussi savoir ne pas dire oui !)

 

Savoir dire non est difficile (sauf entre 18 mois et 3 ans !). C'est même plus difficile pour certain(e)s que pour d'autres car notre capacité à dire non est directement corrélée à la connaissance de nos besoins profonds et de nos valeurs, et plus directement encore, à notre estime de nous-même.

 

Plus nous sommes dans l'estime de nous-même, plus il nous est facile d'opposer un non affirmé, serein, non agressif à la demande de l'autre.

Ce non-là est facile car il permet de rester en accord avec soi.

Savoir dire non est une compétence à développer impérativement pour fixer des limites sereinement et gérer efficacement son temps.

Cela équivaut à s’accorder le droit de refuser une demande.

 

Or, dans certains cas (le mien par exemple), le plus difficile n'est pas de savoir dire non mais de ne pas dire oui ! Je m'explique : en ce qui me concerne par exemple, je n'ai jamais eu aucune difficulté à dire non à l'autre, de manière diplomate et respectueuse bien sûr, si la demande me semble inappropriée ou ne pas correspondre à mes besoins ou à mes priorités du moment. En revanche, je me méfie comme de la peste de ma nature enthousiaste et de mon attrait pour les défis en tous genres, qui m'amènent, le plus souvent, à m'emballer et à accepter plus qu'il n'en faudrait de nouvelles propositions. Bref, j'ai du mal à résister (je vous rassure, dans certains domaines seulement) à la tentation ! What do you expect !

 

Si vous êtes comme moi, la meilleure parade à votre enthousiasme naturel est de différer votre réponse de quelques jours : fixez-vous pour règle de ne jamais donner votre accord de suite. Laissez-vous quelques jours de réflexion et pesez le pour et le contre de votre engagement.

Il vous sera plus aisé, à tête reposée (froide ?), de mesurer si vous pouvez réellement assumer cette nouvelle charge dans votre emploi du temps et surtout si elle en vaut la peine, au regard des priorités que vous vous aurez fixées.

 

5- Tutoriel pour alléger son agenda en moins de 5 minutes

  

 

Quand vous vous sentez débordée, que vous sentez que vous ne maîtrisez plus la situation, physiquement, ou psychiquement, n’ayez aucun scrupule à alléger votre agenda. 

 

Concrètement, comment fait-on ?

1)       On ouvre son agenda.

  

2)       On décroche son téléphone.

 

3)       On annule (ou reporte à une date bien ultérieure) son rendez-vous.

 

4)       On souffle un bon coup et on respire !

 

 

C’est simple mais terriblement efficace !

 

 

Et vous verrez, personne ne mourra. RE-LA-TI-VI-SEZ ! La terre ne s’est pas arrêtée de tourner pour autant.

 

Et profitez du temps que vous venez de libérer instantanément, dans votre agenda, mais également dans votre esprit !

 

 

 

Pour conclure

 

 

"Choisir, c'est être libre"  (Claudy Mailly)

 

Vous remarquerez, qu'il s'agisse de fixer des limites, de savoir dire non ou encore d'alléger son agenda, que tout repose sur le choix. Je pourrais vous parler de gestion du temps sur des pages et des pages, mais là n'est pas le propos.

 

Car j'aimerais que vous reteniez une seule idée-maître :

 

La gestion de votre temps repose essentiellement sur

votre capacité   à faire des CHOIX et à fixer des limites,

en accord avec vos valeurs,   dans le respect de vos priorités,

et dans l'affirmation de qui vous êtes.

 

 

Plus que tous les discours du monde, le comprendre, l'expérimenter, l'intégrer dans votre quotidien vous permettra de reprendre dès aujourd'hui la main sur l'organisation de votre temps.

 

 

Alors, prêtes à reprendre la main ?

 

 

 

 

Quelques articles pour aller plus loin :

 

- S'alléger pour se sentir (enfin) vivre !

- Savez-vous déconnecter ?

- Trouver du sens, retrouver du temps

- Apprendre à ralentir et à trouver son Tempo Giusto

- Se réapproprier son temps, selon Sénèque 

 

 

(Extrait du livre Envie d'être zen et organisée ?, paru aux Editions Tournez la page dans la collection Femmes actives en janvier 2013). 

 

 

 

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 06:30
 
 
Prendre-du-temps-pour-soi.jpg
 
 
 
Prendre du temps pour soi : un luxe ou une nécessité ?
 
Prendre du temps pour soi, c’est une lapalissade, toutes les mamans en rêvent. A sa seule évocation, on s'imagine déjà, selon ce qui nous anime, profitant d'un délicieux massage du corps, étendue sur le ventre, le visage lové dans ses bras, les yeux mi-clos, le sourire aux lèvres, souhaitant que cet instant ne s’arrête jamais (ça, c'est plutôt moi !), ou encore dégustant un bon café sur une terrasse au soleil (euh, c’est aussi moi…).
  
Mais concrètement, comment s'y prendre quand la famille est loin et qu'on n’a personne à qui confier son ou ses enfants pour un dîner en tête à tête avec son amoureux, comment s'y prendre quand on travaille à temps plein et qu'on rentre le soir vers 19h 30 et qu'il reste le week-end pour tout gérer avec le papa, ou encore quand on est H24 à la maison avec ses enfants ?
  
La question du temps pour soi est tout qui motive ma démarche à travers Zen & Organisée. J'ai voulu créer ce que j'aurais moi-même voulu trouver à un moment de ma vie de maman débordée : un espace, une "bulle temporelle" pour respirer, pour dire stop, pour faire une pause dans mon rythme de folie mais aussi pour m'exprimer, pouvoir simplement dire ce que j'avais sur le cœur et être écoutée.
  
  
Mais qu'est-ce que finalement, prendre du temps pour soi ?
  
Le temps pour soi, c'est ce que Laurent Schmitt, psychiatre et auteur du livre Du temps pour soi (2010, Odile Jacob) appelle "Conquérir son temps intime", une expression que j'affectionne tout particulièrement.
 
Cécile nous raconte sa vision du temps pour soi :
"Tout a changé pour moi le jour où j'ai poussé la porte du joli club de gym près de mon bureau. Un vrai havre de paix ! Mais je sais que c'est un luxe pas accessible pour tout le monde, et tout le monde n'a pas non plus un joli club de gym près du travail. Dommage ! Note bien qu'en un an, je n'ai perdu aucun kilo (!) mais au moins, je me suis réconciliée avec mon image, et j'ai pris du bon temps dans le hammam, le sauna ou le jacuzzi ! Le temps pour moi, c'est souvent ce qui me fait passer en "burn-out" (quand je sens que j'en manque). Il y a quelques temps, je ne tenais que par l'envie de ce déplacement professionnel à venir, quand je savais que ce qui m'attendait, c'était une chambre d'hôtel au calme, et un emploi du temps à régler à ma façon !
J'aime aussi aller au travail en vélo : le nez en l'air, j'admire les maisons art déco de Bruxelles, et ça compte en "temps pour moi" ! De même quand dans le métro, j'écoute une émission podcastée sur un sujet intéressant : humour ou culture, c'est un temps "pour moi" assurément. Pour cela, investir dans un iphone, je ne l'aurais pas cru, mais c'est un vrai bonheur, n'en déplaisent à ceux (dont pourtant je croyais faire partie !) qui restent critiques vis-à-vis des appareils high-tech."
  
Un temps qu’il vous faudra négocier
  
Je vous entends déjà : « Prendre du temps pour soi ? Vous rigolez ? Mais je viens de vous dire que je suis débordée ! »
  
Et là, je vous réponds droit dans les yeux : « Justement. C’est tout simple, ce temps, vous allez le prendre ! »
  
Plus vous vous sentez débordée, submergée, plus il est important, urgent même que vous vous arrêtiez. Parce que si vous ne décidez pas que vous allez prendre ce temps pour vous, personne, je dis bien personne ne le prendra pour vous. Et si vous ne le prenez pas, comme rien ne changera, vous continuerez à être débordée, stressée, fatiguée, épuisée, etc… Vous voici prise dans un engrenage bien huilé… A vous de briser le cercle vicieux !
Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile, surtout avec de jeunes enfants, de prendre du temps pour soi. Entre les obligations professionnelles, les activités du mercredi, du soir, du samedi, les courses, les devoirs, difficile de prendre du temps pour soi sans culpabiliser.
  
Mais si vous êtes réellement convaincue qu’un peu plus de temps pour faire ce qu’il vous plait vous fera du bien, foncez !
Concrètement, il vous faudra réfléchir, si besoin en famille, quelle forme et quelle fréquence vous allez consacrer à ce temps à vous. Un cours de danse un soir dans la semaine ? Une soirée resto ciné entre copines ? Ou encore une demi-journée par semaine pour buller, lire ou écrire ? Pourquoi pas. Tout est bon à condition que cela vous fasse du bien et vous change les idées. Négociez au besoin ! Défendez votre territoire ! Car attention, il vous faudra impérativement bloquer ce créneau, sous peine de le voir passer à la trappe à la première contrariété venue.
  
Célia, maman de 2 enfants de 9 et 4 ans, s’est organisée en conséquence :
« Pour souffler, je laisse régulièrement les enfants au papa le samedi matin (shopping ou coiffeur) ou le soir (pour un resto ou un ciné avec une copine). Et plus occasionnellement, je pars le temps d’un week-end. Et lorsqu’on veut sortir ensemble, on appelle la baby-sitter. Je travaille à temps plein, j’ai les vacances scolaires, donc je suis très souvent avec les enfants. Les grands parents les prennent très rarement. Prendre du temps pour soi est vital pour moi, sous peine de disjoncter».
  
S'autoriser à prendre du temps pour soi
J'insiste sur ce point car je rencontre souvent des femmes, des mères qui me disent : "Mon problème à moi, ce n'est pas de prendre du temps pour moi, c'est de prendre du temps pour moi sans culpabiliser, en profitant vraiment de ce moment. Je n'en profite pas parce que je culpabilise de prendre ce temps pour moi."
  
L'enjeu est là : ce n'est pas tant de prendre du temps pour soi qui est difficile mais c'est de prendre du temps pour soi sans culpabiliser. Il sera donc nécessaire de s'autoriser, de se donner la permission de prendre du temps pour soi.
  
Soyez convaincue que vous avez le droit, l’obligation même, de prendre du temps pour vous.
 
 
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Des femmes avant d'être des mamans
  
Plus vous prendrez de temps pour vous, plus vous vous sentirez bien dans votre tête, en phase avec vous-même, et plus vous serez disponible pour les autres, et en particulier pour vos enfants.
  
Les mères  ne doivent pas être toutes dévolues à leurs enfants. Vos enfants n’ont pas besoin de vous avoir sur le dos 24h /24. Il faut lutter contre l’idée qu’une maman doit faire passer les besoins de ses enfants avant les siens, je ne le répéterai jamais assez. Et pourtant, avant que l'on m'accuse d'être une mère indigne, je peux vous assurer que comme vous, j’aime mes enfants plus que tout au monde mais j’ai compris que je ne leur rendrais pas service en leur consacrant tout mon temps et toute mon énergie.
  
Vous n’êtes pas seulement la mère de vos enfants, mais avant tout « Cécile, Laurence, Virginie, Barbara, etc…» ! Stéphanie Allenou, auteure de Mère épuisée, l'exprime très bien à la fin de son livre :
  
« Aujourd’hui, je ne suis pas en permanence avec mes enfants, et pourtant j’ai le sentiment de bien m’occuper d’eux car j’essaie de leur donner une image cohérente de la mère. Je les aime très fort, je le leur montre. Je garde du temps rien que pour eux, je leur parle de ma vie professionnelle et m’intéresse à leurs activités. Ils savent que j’ai aussi du plaisir en dehors d’eux. Je les autorise à être heureux sans moi et leur dis tout le bonheur que j’ai à les savoir épanouis. »
 
 
Enfin, comme le dit si bien Gautier Girard  sur son blog :
 
« Prendre du temps pour soi, c’est, pour une fois :
 
   - Prendre le temps de ne PAS s’occuper de ses enfants
   - Prendre le temps de ne PAS s’occuper de ses amis
   - Prendre le temps de ne PAS s’occuper de son conjoint
   - Prendre le temps de ne PAS s’occuper de ses clients.
 
C’est prendre la liberté de faire des choses pour soi, seul(e) ou accompagné(e)… mais toujours dans l’optique de le faire pour soi».
 
 
Concrètement, on fait comment ?
 
Vous n'avez pas 36 solutions : 24 heures feront toujours 24h. Donc, si vous souhaitez prendre davantage de temps pour vous, il vous faudra libérer du temps dans votre agenda.
 
En effet, pour pouvoir s'accorder davantage de temps à soi, il n’y a pas de mystère, vous devrez concrètement agir sur un ou plusieurs leviers pour grignoter sur ce qui occupe déjà votre emploi du temps et ainsi dégager des plages de disponibilité qui ne seront dédiées qu'à vous :

- En réduisant par exemple le nombre de vos activités et obligations, en acceptant de faire moins de choses, en allégeant votre agenda, en réduisant le nombre de vos rôles et de vos mandats.

- En faisant des choix et donc en acceptant de renoncer, ce qui n'est jamais chose aisée.

En posant des limites, et ce dans toutes les sphères de votre vie, tant professionnelle que personnelle et familiale.

En déléguant tout ce qui peut être fait par un autre que vous (soyez créatives !)

 - En achetant du temps quand vous en avez les possibilités financières (quand vous faites appel à une femme de ménage par exemple, ou à une nounou le soir après l'école).

- En acceptant une fois pour toutes de ne pas être parfaite et en revoyant vos exigences à la baisse (probablement le moins facile !).
 
 
Et si vous renonciez au sacro-saint RTT du mercredi ?
 
« Et si pour une fois, je laissais de côté travail, courses, enfants, conjoint et je prenais, enfin, du temps pour moi ?"
Vous pouvez enfin (et là, je sais que je risque de provoquer un tollé parmi vous !) poser des RTT rien que pour vous, en ne prenant pas le « sacro-saint » mercredi (#mère indigne).
 
Car rien ne vous oblige, sauf si vous le souhaitez ou si vraiment vous n’avez pas d’autre solution, à vous soumettre à la « dictature du mercredi » ! J'ai conscience de jeter un (petit) pavé dans la mare mais je n'y résiste pas…
 
J’ai fini moi-même par céder à cette dictature du mercredi quand mon second est entré au CP, davantage pour faire comme toutes les autres mamans que par réelle envie (j’assume), influencée par certaines de mes collègues qui ne comprenaient pas pourquoi je travaillais "encore" le mercredi, avec deux jeunes enfants.
 
Imaginez un instant que de temps en temps (allons-y doucement…), vous puissiez profiter d'un jour de RTT entier pour vous, non pas pour vous occuper des enfants, pour les emmener d'une activité à une autre et encore moins pour faire le ménage ou les courses hebdomadaires. Non, un jour de RTT pour vous. Pour faire ce que bon vous semble.
 
Ne me dites pas que vous n'en mourrez pas d'envie, je ne vous croirais pas ! Est-ce pourtant si difficile à envisager ? N'est-ce pas du domaine du possible, par exemple une fois par mois, précisément pour vous ressourcer et recharger vos petites batteries à plat ? Vous auriez le reste du mois pour préparer et anticiper avec délice cette journée où vous ne penserez, pour une fois, qu'à vous !
 
Pensez-y sérieusement, avant de vous offusquer et d'écarter cette option d'un revers de main…
 
 
A vous de jouer : Du temps pour quoi faire ?
 
-        Que pouvez-vous faire aujourd'hui pour commencer à planifier concrètement du temps pour vous ?
 
-       A quoi allez-vous consacrer ce temps que vous aurez réussi à dégager sur votre emploi du temps ? Faites-vous plaisir, laissez-vous aller à imaginer ce que vous ferez concrètement (vous avez le droit de ne rien faire aussi) !
 
 
(Extrait du livre Envie d'être zen et organisée ?, paru aux Editions Tournez la page dans la collection Femmes actives en janvier 2013).

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 18:11

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« Diane, il y a un chapitre qui manque dans ton livre, je trouve. Un chapitre sur le couple. Du trio 'temps pour moi', 'temps pour la famille', 'temps pour le couple', je trouve que c'est le dernier qui pâtit bien souvent. Prendre la baby sitter pour sortir en amoureux, on a de plus en plus de mal à le faire. Je trouve que l'entrée au CP de l'ainé n'a pas aidé (on est plus vigilants sur les heures de coucher, avec la baby sitter, ça déborde toujours). Ce qui me gêne le plus, c'est le fait de ne plus réussir à se parler! Lors des repas, les enfants nous interrompent, se battent, discutent…et nous, nous faisons la guerre à ces mauvaises habitudes: "ne nous interromps pas", "ne vous battez pas"…au final, j'ai rarement réussi à dire ce qui n'avait pas été dans ma journée avant de débarrasser la table, et je ne parle même pas de prendre des nouvelles de l'homme qui partage ma vie! On a une petite solution pour ça: de temps en temps, on se fait livrer un plateau de sushis, qu'on mange quand les enfants dorment. Ca nous évite de passer par la baby sitter, mais ça nous donne quand même l'impression d'être au restau, et l'occasion de boire un verre de vin sur le canapé. »

 

Elle a bien raison, Cécile, de nous rappeler combien le couple, dans une famille, est essentiel, et ô combien négligé ! Je me suis souvent demandée comment de si tous petits êtres pouvaient prendre autant de place dans une maison...

Même dans un lit 160, au beau milieu de ses parents, le bébé sera toujours celui qui prendra le plus de place, les bras et les jambes en étoile, ou pire allongé de tout son long à l'horizontal, les petits pieds sur le nez du papa, et la main droite tripotant machinalement la "têtée" gauche de la maman (du vécu !).


Les années aidant, la routine s'installe, insidieusement, imperceptiblement dans votre quotidien.

Elles sont passées où, nos soirées à discuter pendant des heures et à refaire le monde autour d'un verre ?

Nos soirées endiablées à danser l'un contre en face de l'autre, les pensées (et pas que) plus que coquines ?

Nos restos romantiques, nos concerts mémorables, nos week-ends entre amis, et j'en passe !

Il est passé où, le beau gosse qui vous a fait craquer et qui aimait vous surprendre, et que dire de la séductrice que vous étiez forcément (n'est-ce pas ?) et qui n'hésite pas maintenant à se couper les ongles de pied tout en regardant la télé ?


La fatigue de nos journées harassantes achève enfin de nous dissuader de toute tentative destinée à pimenter notre vie de couple. Même quand les enfants (les trois) ne sont pas à la maison, nous sommes si ravis d'avoir une soirée tranquille à la maison, à manger n'importe quoi affalés sur le canapé ("l'Art de ne rien faire") que nous préférons "reporter" (aux calendes grecques) notre resto en tête à tête.

Et oui, c'est comme ça, pris dans le tourbillon du quotidien, accaparé soit par le travail, soit par les enfants, soit par les tâches courantes, le couple peine à se faire une place au milieu de ce tohu-bohu.

Sauf… s'il le décide fermement.


Certes, les rendez-vous programmés, ce n'est pas très glamour ni paillettes, mais c'est mieux que rien ! Et si vous avez une meilleure idée, après bientôt 20 ans de vie commune (ouhhh, p'tit coup de vieux, là !), je suis volontiers preneuse. Après tout, je ne suis pas une experte du couple…

Quand même, voici deux pistes à privilégier pour laisser un peu d'espace au couple (mais attention, en la matière, la créativité est aussi de mise !) :

 

1- Se ménager des moments à deux :

Et quand je dis à deux, ce n'est pas à trois, quatre, cinq et plus, c'est bien :

A DEUX !

Comme Cécile, profitez de toutes les occasions pour vous retrouver en tête à tête. Dès que nous en avons l'occasion, en semaine notamment (quand les enfants sont à la cantine !), ma moitié et moi nous retrouvons pour déjeuner ensemble. Dès que nous pouvons prendre un café ensemble, nous n'hésitons pas une seconde.

En vacances également, en bord de mer, nous laissons les enfants (qui dorment encore) à Mamie, et en profitons pour nous lever tôt, vers 6h 30, un jour sur deux. Nous enfilons les yeux à peine ouverts notre tenue de sport et nous partons discrètement, à jeun, pour aller courir le long de la plage ou marcher les pieds dans l'eau en profitant de l'aube. Comme vous l'imaginez, le réveil est difficile mais la perspective de ce moment hors-du-temps suffit à nous motiver (et à nous tirer du lit !). Nous terminons notre "escapade" amoureuse par un petit café savoureux avant de rentrer, avec des croissants tous chauds, préparer le petit-déjeuner pour la maisonnée.

Qu'il s'agisse d'aller courir en duo, de partager une passion ou un simple passe-temps, ces petits moments, sans aucun rapport avec les enfants, viendront entretenir votre complicité, et vous évitera peut-être de finir en vieux colocataires qui n'ont plus rien à se dire ou en "simples" éducateurs/géniteurs de vos enfants.

 

2- Partir en week-end de temps en temps quand c'est possible :

A mettre impérativement à l'ordre du jour de vos priorités et à programmer noir sur blanc sur votre agenda sous peine de voir l'année défiler sous vos yeux avant que vous n'ayez eu le temps de vous mettre d'accord sur une destination.

C'est si bénéfique pour le couple que les week-ends en amoureux des parents devraient être remboursés par la sécurité sociale (ou la CAF dans ce cas précis) ! C'est si évident que je n'en dirai pas plus.

 

L'équilibre du couple repose sur le respect de l'autre

Plus globalement, ce qui compte avant tout, c'est d'accorder à votre moitié (et c'est valable dans les deux sens bien sûr !) l'attention et le respect qu'il mérite.

 

 Voici quelques règles de bon sens qu'il est parfois bon de rappeler :


1- Ne l'infantilisez pas, ne le traitez pas comme votre troisième ou quatrième enfant.

 
2- Ne le maternez pas non plus !

 
3- Respectez la personne qu'il est, avec ses différences, ses qualités, ses défauts, ses limites parfois.

 
4- Soyez solidaires face aux enfants et faites front quand ces derniers vous testent ou essaient de vous manipuler (ils sont parfois très forts, les bougres !).

 
5- Ne vous contredisez jamais devant eux : soutenez l'autre, et, en cas de désaccord, parlez-en dans un deuxième temps, en dehors de la présence des enfants.

 
6- Ne dévalorisez jamais l'autre devant les enfants : ne cherchez pas non plus à avoir systématiquement raison (car non, vous n'avez pas systématiquement raison), l'amour ne peut pas s'épanouir dans un rapport de forces.

 
7- Soyez intransigeant sur le respect que vos enfants portent à l'autre.

 

Ne cachez pas enfin à vos enfants l'amour que vous portez à l'autre, bien au contraire (avec des limites évidentes, toutefois !). Un petit câlin par ci, un petit bisou par-là, une petite attention… Les enfants sont rassurés de savoir et de constater de leurs propres yeux que leurs parents s'aiment encore.

 

Ma petite dernière, qui est dans sa période "Princesse", me demande souvent : "Papa, c'est ton Prince ?"

 

Oui, ma chérie, c'est mon Prince...

   

 

 

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 08:44

 

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Certes, au 12 décembre, nous sommes déjà toutes et tous (avouez-le) dans les préparatifs des fêtes de fin d'année. Noël arrive à grands pas, et avec lui la très attendue année 2013, porteuse d'attentes, d'espoirs et de nouveaux défis à relever.

 

 Ma feuille de route 2013

Généralement, à cette période, nous avons le regard rivé sur l'année à venir, une année où, comme je le disais dans un précédent billet sur le blog Zen & Organisée, "tout devient possible".

Le plaisir de la feuille blanche sur laquelle nous avons le pouvoir d'écrire, ou de dessiner, c'est selon, ce qui nous tient à coeur...

Nous avons parfois déjà programmé notre agenda sur l'année, bloqué des dates, fixé des objectifs clairs. Nous voici parés, munis de notre "feuille de route" pour l'année 2013.

La mienne est faite. Je l'ai déjà remaniée deux fois. Elle tient sur une page et m'aidera, au moment de faire des choix ou encore d'arbitrer des priorités, à garder le cap.

 

 Savourer le chemin accompli jusqu'ici

Mais avant de me projeter dans cette nouvelle année, j'ai pris le temps de me poser dans un cadre tranquille et de regarder derrière moi...

L'année 2012 s'achève bientôt et l'heure est venue de mesurer, et de savourer le chemin accompli. Nous ne prenons pas toujours le temps de le faire, les yeux rivés sur l'avenir.

Pas de grand cérémonial à prévoir mais un simple moment avec soi pour faire le bilan de l'année, tant sur le plan professionnel que personnel :

 

  • Qu'ai-je accompli cette année ?

  • Qu'ai-je particulièrement apprécié ?

  • Qu'est-ce qui a bien fonctionné ? Qu'est-ce qui a, en revanche, moins bien fonctionné ?

 

En prenant le temps de faire le bilan de mon année 2012, j'ai pu me rendre compte du chemin parcouru, de tous ces petits pas qui, mis bout à bout, deviennent de grands pas, des risques pris, du courage qu'il m'a fallu parfois pour relever certains défis, des heures de travail, de tous les efforts fournis, des décisions prises, des doutes, des renoncements aussi pour rester fidèle à mes valeurs et à mes convictions...

 

"Ah quand même ! J'ai accompli de belles choses, finalement, en une année... "


Rendez-vous à la fin de l'année 2013 !

 


 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 09:17

Magazine CLES - Ralentir - Octobre 2012-copie-1 Mention spéciale au  magazine CLES, qui consacre son numéro d'octobre/novembre 2012 à un thème qui m'est cher : "RALENTIR, en avons-nous vraiment envie ?"

Avec ce numéro, le magazine, diffusé à 50 000 exemplaires, fête ses 2 ans d'existence.

Dirigé par Jean-Louis Servan-Schreiber, spécialiste des questions du temps, auteur entre autres de Trop vite et du Nouvel Art du temps (Albin Michel), CLES a sollicité ses lecteurs via un questionnaire.

Ce dernier révèle que le magazine répond prioritairement à un besoin de quête de sens de la part des lecteurs.

Mais pas seulement : "Vous exprimez parallèlement votre intense besoin de retrouver du temps, pour vous-même, pour prendre du recul face à une accélération constante".

Résultat : l'équipe de rédaction renforce la section SLOW LIFE qui représente désormais près d'un tiers de leurs pages rédactionnelles, et leur slogan devient désormais : "Trouver du sens, retrouver du temps".

Un slogan qui trouve un écho particulièrement favorable chez Zen & Organisée, et pour cause ! Son slogan, sa baseline comme on dit, est depuis le printemps dernier : "Se réapproprier son temps".

logo-son-tempsC'est même mon cheval de bataille depuis la création de Zen & Organisée : aider les femmes à se réapproprier leur temps, à reprendre la main sur leur "emploi" du temps (au sens propre comme au sens figuré), et évidemment, à prendre du temps pour elles.

On est donc sur la même longueur d'ondes et je m'en réjouis !

Dans leur dossier central, Patrice Van Ersel, le rédacteur en chef, s'interroge : "Ralentir, en avons-nous vraiment envie ?" Je vous avoue me poser moi-même régulièrement la question, à titre personnel et quand j'accompagne mes clientes "en mal de temps", tant il nous est compliqué, même si nous le voulons consciemment, de lever le pied.

Extrait : "Toujours pressés, débordés, nous clamons haut et fort que nous voulons lever le pied. Nous aimons pourtant cette accélération qui nous permet de vivre plusieurs vies, et si le problème n'était pas la vitesse, mais la perte de notre boussole intérieure ?" 

Ralentir en chiffres : saviez-vous que 58 % des français disent vouloir ralentir leur rythme de vie (contre 52 % des allemands, et 64 % des italiens) ? Et aussi que 73 % ont conscience de passer de moins en moins de temps ensemble, contre 60 % il y a 5 ans ? (source Ipsos, décembre 2011).

A déguster enfin, 32 pages consacrées à la Slow Life, dont un article sur "L'art délicat des plumes" (portrait de Nelly Saunier, plumassière à Paris), la Slow Life de Nathalie Rheims, écrivain et producteur, et une section pratique en deux temps :

Gagner du temps : apprendre à gérer ses emails

- Prendre son temps : "Ma vie sans montre" de Benoît Merle, qui conclue admirablement bien :

"Sans montre, je n'ai pas l'heure mais j'ai le temps."

 

 PS : je ne porte pas de montre non plus, et ce depuis des années...

 

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 10:08

Agendas

Source photo : L'atelier de Cako

 

Nouvelle année (scolaire), nouvelle organisation ! 

Le mois de septembre approche (J-2 !) et avec elle, cette nouvelle année où tout est possible ! Une page blanche. Un horizon dégagé qui vous fait penser (et vous avez bien raison) que cette année sera différente. Stop !

Avant de partir billes en tête bien calés dans nos starting-blocks (on voit ceux qui ont regardé les JO non stop...), arrêtons-nous deux minutes.

Posez votre stylo, votre souris et prenez quelques instants pour réfléchir à l'année qui s'annonce :

- Comment la souhaitez-vous ?

- Qu'imaginez-vous ? 

- Que souhaitez-vous qu'elle vous apporte ?

- Qu'aimeriez-vous vivre, entre septembre 2012 et juin 2013 ?

- Quelles surprises, bonne nouvelles, bons moments attendez-vous ?

- Enfin, qu'est-ce que vous n'avez plus envie, au contraire, de vivre ou de subir ?

- Qu'est-ce qui doit disparaître de votre vie ?

- Qu'est-ce qui doit changer, évoluer, s'améliorer, se développer ?

  

Le risque, si vous ne le faites pas, c'est de vivre exactement, à peu de choses près (nous sommes des êtres d'habitude), la même année que l'année passée. Les mêmes routines, le même train-train. En quelque sorte, vos "marronniers" à vous.

Faites-vous plaisir ! Laissez-vous aller à rêver. Autorisez-vous à aller plus loin. Osez imaginer que cette année sera... différente !

  

L'importance de se fixer des objectifs

Vous l'avez compris, la reprise de septembre est l'occasion idéale pour mettre votre vie à plat et pour reconsidérer vos objectifs. Attention, je parle bien d'objectifs, pas des bonnes résolutions de la rentrée qu'on prend tous (moi compris !) et qu'on ne tient pas plus qu'en janvier (allez, avouez, qui ne s'est pas dit cet été : "C'est décidé, en septembre, je me remets au sport !"?).                             

Loin de moi l'idée de vous faire un cours sur les objectifs (en savoir plus sur la méthode SMART ici, ou encore ici : merci Fille de l'Air !). Néanmoins, il est important de prendre le temps de réfléchir à ses objectifs à long, moyen et court terme, par exemple à 3 ou 5 ans, à échéance d'1 an et chaque mois, en se posant une question toute simple : 

Qu'est-ce que je veux avoir fait, atteint, réussi

dans 1 an ou à la fin de ce mois ?

Cela ne vous transformera pas en machine déterminée aux dents qui rayent le parquet ni ne fera de l'ombre à tout ce qui fait le Sel de votre vie si cher à Françoise Héritier...

A titre personnel, spontanément et depuis des années, j'éprouve le besoin de faire le point sur mes objectifs personnels et professionnels, deux fois par an, et sans originalité durant l'été et en début d'année civile.

Ces pauses m'aident à me recentrer sur ce qui compte pour moi et à garder à l'esprit les grandes lignes du cap que je me suis fixé. J'y consacre le temps qu'il faut, sans pression, mais en gardant à l'esprit l'importance de ces étapes intermédiaires : Suis-je dans la bonne direction ? Ai-je changé de cap en cours de route ? Dois-je redresser la barre ou au contraire modifier les objectifs à atteindre ?

A partir de ce mois de septembre, et si vous avez envie de me suivre, je vous accompagnerai chaque semaine à travers différents exercices de "coaching" (aïe... je n'aime toujours pas ce terme !).  Notez-le bien sur votre agenda : désormais, le jeudi, vous avez rendez-vous avec moi !

Belle réflexion (cogitation, rêverie, torture mentale) autour de votre nouvelle année, et n'oubliez pas :

Cette année, tout est possible ! 

 

 

 

PS : N'hésitez pas à partager avec moi le fruit de votre réflexion, je compilerai et partagerai (pour celles et ceux qui m'en donneront l'autorisation) la fine fleur de vos productions...  

 

 

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 16:24

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"Oui, c'est cela mon cher Lucilius, revendique la possession de toi-même. Ton temps, jusqu'à présent, on te le prenait, on te le dérobait, il t'échappait. Récupère-le, et prends-en soin. La vérité, crois-moi, la voici : notre temps, on nous en arrache une partie, on nous en détourne une autre, et le reste nous coule entre les doigts. Pourtant, il est encore plus blâmable de le perdre par négligence. Et, à y bien regarder, l'essentiel de la vie s'écoule à mal faire, une partie à ne rien faire, toute la vie à faire autre chose que ce qu'il faudrait faire.

Peux-tu me citer un homme qui accorde du prix au temps, qui reconnaisse la valeur d'une journée, qu'il comprenne qu'il meurt chaque jour ? car notre erreur, c'est de voir la mort devant nous. Pour l'essentiel, elle est déjà passée. La partie de notre vie qui est derrière nous appartient à la mort. Fais donc, mon cher Lucilius, ce que tu me dis dans ta lettre : saisis-toi de chaque heure. Ainsi tu seras moins dépendant du lendemain puisque tu te seras emparé du jour présent. On remet la vie à plus tard et pendant ce temps, elle s'en va.

Tout se trouve, Lucilius, hors de notre portée. Seul le temps est à nous. Ce bien fuyant, glissant, c'est la seule chose dont la nature nous ait rendu possesseur : le premier venu nous l'enlève. Et la folie des mortels est sans limite : les plus petits cadeaux, ceux qui ne valent presque rien et qu'on peut facilement remplacer, chacun en reconnait la dette, alors que personne ne s'estime en rien redevable du temps qu'on lui accorde, c'est-à-dire de la seule chose qu'il ne peut pas nous rendre, fût-il le plus reconnaissant des hommes."

Sénèque, Apprendre à vivre. Lettre à Lucilius (an 4 avant J.-C  / an 65 après J.-C) 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 23:00

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Prendre du temps pour soi, toutes les mamans en rêvent, mais concrètement, comment s'y prendre quand la famille est loin et qu'on a personne à qui confier son ou ses enfants pour un dîner en tête à tête avec son amoureux, comment s'y prendre quand on travaille à temps plein et qu'on rentre le soir vers 19h 30 et qu'il reste le week-end pour tout gérer avec le papa, ou encore quand on est H24 à la maison avec ses enfants ?

La question du temps pour soi est ce TOUT qui motive ma démarche à travers Zen & Organisée. J'ai voulu, en concevant l'accompagnement personnalisé "Du temps pour moi !" , créer ce que j'aurais moi-même voulu trouver à un moment de ma vie de maman : un espace, une "bulle temporelle" pour respirer, pour dire stop, pour faire une pause dans mon rythme de folie mais aussi pour m'exprimer, pouvoir simplement dire ce que j'avais sur le coeur et être écoutée.

Quand les mamans qui me contactent osent franchir le pas de cet accompagnement un peu atypique, elles s'aperçoivent que cette bulle temporelle est déjà un pas vers ce qu'elles cherchent toutes : DU TEMPS POUR SOI ! Car ce temps, elles décident enfin de se l'accorder. Elles décident de se l'offrir, comme on s'offre un cadeau... C'est un temps pour elles. 1h 30 sans mari, sans enfants, sans collègues ni supérieurs ni clients, tranquillement, autour d'un café ou d'un thé, pour parler, pour échanger, pour se poser les questions qu'elle n'aurait pas pris le temps de se poser sans ce "cadre" et souvent pour trouver elle-même, par simple déduction, les réponses à ses préoccupations.

Quand j'accompagne concrètement une maman qui a besoin de souffler, et qui, selon ses propres termes (et même si elle le dit avec le sourire, un peu gênée), "n'en peut plus", je l'invite en douceur, avec bienveillance et respect, le temps d'un échange et au fil des séances, à  :  

* Prendre du recul sur son quotidien

* Réfléchir à son organisation et à celle de la famille

* Alléger son agenda et simplifier sa vie autour de ses priorités

* Dégager du temps rien que pour elle 

* Ralentir et trouver son "tempo giusto"

* Poser des limites, dire stop et déléguer  

* Apprendre à se ressourcer et à s'accorder une parenthèse  

* Recharger ses batteries, gérer sa fatigue et, plus globalement, gérer son énergie

 

Le regard bienveillant d'une maman sur une autre maman  

Qui mieux qu'une maman pour comprendre exactement ce que vit, au quotidien, jour après jour, une maman débordée, ou simplement fatiguée ?  

La force de l'accompagnement que je propose et auquel je crois très fort (bon, en même temps, ce serait dommage de ne pas y croire...) réside à mon sens dans le fait qu'il a avant tout été pensé par une maman.

Une maman qui a elle-même vécu et qui vit parfois encore, de manière épisodique, le quotidien d'une maman débordée (aucun mérite, avec 3 enfants, et euh, trois activités aujourd'hui, c'est facile !)...  

Une maman qui connait son ressenti, ses attentes, ses frustrations, ses besoins...

Les mamans que j'accompagne se sentent immédiatement en confiance car elles savent qu'elles ne seront pas jugées mais avant tout écoutées, et surtout comprises.

 

A suivre sur Zen & Organisée une série d'articles pratiques sur une question essentielle : "COMMENT faire concrètement pour prendre du temps pour soi ?"

 

"Si vous avez pris l'habitude de tout faire toute seule et que vous avez besoin de gagner du temps pour donner vie à vos aspirations personnelles, il vous faudra changer d'habitude et de comportement !  

Pour éviter le burn-out, il convient déjà de s'accorder le temps de mettre sa vie sur pause pour prendre de la hauteur et se reconnecter aux valeurs qui ont motivé nos choix." ("Comment tout gérer sans péter un câble" de Catherine Sander -Collection "on n'est pas des gourdes"- Editions Hachette pratique ).  

 

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 12:34

 

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J'ai toujours été passionnée, fascinée même, par les questions liées au temps, par notre rapport tout personnel au temps.

J'ai pour ma part un rapport au temps élastique. Je joue avec lui, je le distends, je l'étire, je le tends,  je fais un bond, en avant, en arrière, pour mieux me situer dans mon présent. Je me retourne peu en arrière, préférant au passé les surprises et les joies à venir...

Je fais des projections à 5 ans, à 10 ans, à 1 an, à 100 ans parfois, m'imaginant fêter mon centenaire. Avec qui ? Comment ? Avec quelles fiertés, quels regrets dans la tête ?

Bon, c'est vrai, j'ai une imagination débordante et une très bonne capacité à visualiser mentalement, ce qui est très pratique pour se projeter à court, moyen, long terme.

 

Le temps est ma ressource la plus importante, la plus précieuse, après l'amour évidemment, et bien devant l'argent (même si je ne boude pas mon confort).

Choisir son propre rapport au temps, c'est un peu pour moi comme choisir la façon dont on veut vivre sa vie. Une forme de résistance moderne dans un monde qui nous "pousse" à aller toujours plus vite, à accélérer, à vivre continuellement en mode "course effrénée"... Pour ma part, je n'ai pas envie qu'on me "pousse". J'ai envie d'être libre et de ralentir si c'est ainsi que je veux vivre. Ralentir... Le mot est lâché !

 

Pas étonnant si ralentir est devenu depuis quelques années un véritable mouvement de fond. Le Slow Mouvement, les slows cities, la slow food, la très instructive "éloge de la lenteur" de Carl Honoré, et plus récemment "Vivre plus lentement" de Pascale d'Erm (collection "Les nouvelles utopies" aux éditions Ulmer), "l'Art de ne rien faire" de Catherine Laroze (Aubanel) ou "l'Art Zen du Temps" d'Erik Pigani (Marabout) en sont quelques exemples parmi beaucoup d'autres...

 

Apprendre à ralentir, par petites touches, dans son quotidien, c'est possible, même pour la maman débordée que je suis parfois... Par exemple, quand je vais chercher ma dernière à la crèche, après ma journée de travail, en tram puis à pied, je décélère, je prends mon temps, je marche presque au rythme de ma fille, je discute avec elle et nous rentrons, tranquillement, sereinement, à la maison. C'est un détail pour certains, mais pour moi, qui à 25 ans était LA superwoman Hyper Speed parisienne travaillant dans la "Com", spécialiste de la marche accélérée en zone urbaine, allant d'un point A à un point B comme si ma vie en dépendait, n'arrêtant ma course que pour éviter de me faire écrasée, dotée d'un phrasé si rapide au téléphone que souvent, je devais répéter car mes interlocuteurs ne m'avaient pas compris, c'est un pas de géant.

 

Aujourd'hui, bien que mes journées de maman de 3 enfants qui travaille sont bien remplies, comme celles des autres mamans, je pose ici et là quelques actes de résistance en prenant "mon" temps, comme celui par exemple d'écrire ce billet, ou comme celui de prendre un café en terrasse, stylo et cahier en main, et de rêver ma vie...

 

C'est un choix que toutes les mères peuvent faire si elles en ont la volonté : ralentir, freiner, dire non, mettre sur pause, dire STOP, pour soi, pour son mari, pour ses enfants, mais pour soi avant tout. Il suffit de le vouloir... Maintenant !

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                      Diane BALLONAD ROLLAND

                    

 

 

 

Face à l'accélération du temps, prenons le temps de nous poser, osons ralentir, en soi, chez soi, mais aussi au travail, et commençons à nous réapproprier consciemment notre temps !
 

 

Je m’appelle Diane, j'ai 44 ans, je suis Coach professionnelle certifiée, spécialiste de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, Consultante et Formatrice en Gestion du temps et Equilibre de vie depuis 2010, et je suis aussi la maman imparfaite de 3 enfants. Zen & Organisée, certes, mais je vous rassure, pas tous les jours et c'est tant mieux !

Mon coeur de métier est d'aider les femmes débordées, fatiguées, stressées par les contraintes de la vie quotidienne, à se réapproprier leur temps et à (re)trouver un équilibre. C'est ce qui porte chaque jour depuis plus de 7 ans aujourd'hui.

Créé en novembre 2010, ce blog propose, à travers des articles, des ressources, des interviews ou des ateliers interactifs en ligne, une réflexion et des pistes concrètes (avec exigence mais sans recettes miracles !) pour changer notre regard sur le temps, apprendre à ralentir, nous recentrer sur nos vraies priorités, prévenir l'épuisement et trouver un meilleur équilibre entre les exigences de la vie professionnelle, les obligations de la vie familiale et nos aspirations personnelles.

 

Je suis ce que l'on appelle une "entrepreneuse nomade", travaillant aussi bien dans le train que dans un café, dans un espace de coworking ou chez moi. C'est un mode de vie qui me ressemble, doux, libre et créatif, dans lequel je m'épanouis et peux donner le meilleur :)

Je me suis créée une vie professionnelle sur-mesure : mon quotidien aujourd'hui s'organise autour de différentes activités, toutes complémentaires. Chacune d'elles sans exception me passionne, qu'il s'agisse d'accompagner sur le chemin de l'équilibre et du sens, d'écrire pour mes blogs, de travailler à un nouveau livre, de concevoir un nouvel atelier en présentiel ou en ligne, d'animer une formation, grand public ou proposée par un organisme de formation, ou encore une conférence dans une entreprise.

Entière, intuitive, multiple, j'aime les choses simples et travaille avant tout avec le coeur et en accord avec mon ressenti.

Je ne triche jamais et privilégie l'authenticité, tant dans mon travail que dans mes relations. En réalité, je n'ai aucun mérite car je ne sais pas travailler autrement que dans la confiance, la bienveillance et le respect réciproques.

Si c'est aussi votre cas, nous avons toutes les chances de nous entendre et de faire un bout de chemin ensemble !
 

"L'étoile, c'est ce qui canalise nos énergies, c'est un appel à nous mettre en route, c'est une direction que nous ressentons comme juste au sens plein du terme, c'est une finalité dont découlent les objectifs et qui leur donne de la cohérence et du sens. Elle n'est pas forcément facile ni agréable à suivre, mais c'est elle qui donne du sens à notre existence et nous permet de faire du temps l'allié de notre vie." (François Délivré)

 

Ma box "Zen & Organisé" dans Happy Life Box

 

{Manifeste pour une vie plus douce} PDF à télécharger gratuitement

 

{Mes 50 Mantras pour se réapproprier son temps} PDF à télécharger gratuitement
{Se former au métier d'home-organiser} L'Académie des Pros de l'organisation

 

{Mon podcast audio} sur Soundcloud ou Apple Podcast

 

{Le temps et moi} Mon programme de méditation sur l'app Méditer avec Petit Bambou

 

Magical Timing au travail, Concilier sérénité et organisation (2018, Rustica Editions)

 

Magical Timing, l'art de retrouver du temps pour soi (2017, Rustica Editions)

 

J'arrête de procrastiner, 21 jours pour arrêter de tout remettre au lendemain (2016, Eyrolles)

 

 

 

Membre Fondatrice et Présidente de la FFPO