J'ai l'immense plaisir aujourd'hui, dans le cadre de notre RDV coaching du jeudi, d'accueillir Grégory, auteur du blog Deviendra grand.
Une fois par mois (au minimum), le blog de Zen & Organisée laissera la souris la plume à un rédacteur invité, sur le thème de son choix (PS : si la perspective d'écrire un billet pour ce blog vous tente, n'hésitez pas à me contacter en me précisant le sujet que vous aimeriez proposer).
Grégory, dont j'ai découvert l'excellent blog cet été, au gré de mes allers et venues sur la toile, a accepté d'ouvrir le bal. J'en profite ici pour le remercier très sincèrement !
Cet article est un article invité rédigé par Grégory du blog Deviendra grand.
Le perfectionnisme : 7 conseils
pour vous débarrasser de ce poison
Le perfectionnisme est la tendance à se comporter comme si la perfection pouvait et devait être atteinte. La forme extrême du perfectionnisme est même de considérer toute imperfection comme inacceptable.
Je préfère de loin cette définition : le perfectionnisme est un poison. Un véritable poison.
Heureusement, le contenir et s’en débarrasser définitivement, ou simplement ne pas y succomber, est possible. Pour vous y aider, je vous propose plus bas 4 étapes et 3 outils. Mais avant cela, voyons les méfaits du perfectionnisme …
Tout d’abord le perfectionnisme s’en prendra à votre productivité :
• Le perfectionnisme casse votre motivation et votre volonté : toutes les tâches et activités deviennent énormes, voire insurmontables, et intimidantes. De peur d’échouer ou d’être déçu, vous évitez d’agir. Ou alors vous procrastinez et vous remettez à plus tard.
• Il diminue votre efficacité : vous passez bien trop de temps pour obtenir une quantité de résultats trop faibles et vous accumulez les retards à vouloir trop bien faire.
Plus que cela, le perfectionnisme s’en prendra à votre bien-être et à votre qualité de vie :
• Il est source de stress supplémentaire: sentiment de «devoir» en faire toujours plus, aucun plaisir en raison de cette insatisfaction perpétuelle, dur et exigeant envers soi-même, doute sur ses performances et capacités, diminution de son estime personnelle.
• Il détériore vos relations : vous êtes désagréable et irritable, vous êtes exigeant avec les autres, vous consacrez à ceux que vous aimez peu de temps, et encore de mauvaise qualité.
Quelque soit votre situation, le perfectionnisme peut se manifester et vous toucher dans différents domaines de votre vie : le travail, les relations interpersonnelles, l’apparence physique, les tâches quotidiennes, … Et quel que soit le domaine considéré, ces effets seront néfastes …
Vous l’aurez compris, le perfectionnisme est véritablement un poison qui, doucement mais sûrement, vous pourrira la vie et celles de votre entourage et vos proches.
Heureusement, le perfectionnisme n’est pas une fatalité. Il est possible de s’en défaire.
Je le sais car je connais une personne qui a réussi : ma mère.
Itinéraire d’une perfectionniste
Quand j’étais enfant, ma mère a arrêté son activité professionnelle pour s’occuper de ses 2 enfants, dont moi, et de son foyer. Cela aurait pu être la source des bonheurs …
Le problème, c’est que ma mère était perfectionniste …
La maison n’était jamais assez propre ou rangé, le linge n’était jamais assez lavé et repassé, les repas n’étaient jamais suffisamment bons ou copieux, nos résultats scolaires n’étaient jamais assez bons, son mari n’était jamais assez présent …
Puis ma mère a repris une activité professionnelle. Et son perfectionnisme est de nouveau venu la hanter …
En fait, peu importe le cadre, la situation ou le lieu, … Pendant des années, ma mère n’a jamais vraiment été heureuse. Et au delà d’elle, son entourage en a souffert. J’en ai souffert. Et son couple a explosé.
Tout cela parce qu’elle était perfectionniste.
Heureusement, pour elle et pour nous, cela a bien changé. De temps en temps, il y a bien un petit retour du naturel. Mais elle sait le contenir. Et maintenant, elle accepte et apprécie le bien plutôt que le mieux, elle est relâchée et détendue, elle sait profiter du moment présent et des personnes en sa présence.
Un remède en 4 étapes
Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Mais le remède n’en est pas compliqué pour autant : il consiste en seulement 4 étapes …
Avoir conscience de sa tendance au perfectionnisme
C’est le point de départ de toute action sur soi-même et, plus globalement, sur sa vie.
Cela peut sembler évident ou même bateau. Mais c’est véritablement essentiel. Si vous n’avez pas conscience que vous êtes perfectionniste, alors votre attitude et votre comportement vous sembleront “normaux”.
Il ne suffit pas que les autres vous le disent. Il faut vraiment s’en apercevoir par soi-même. Votre entourage peut vous apporter un éclairage différent. Mais si vous n’en êtes pas persuadé, rien ne pourra changer.
Vous devez, par vous-même, prendre conscience des effets négatifs de votre perfectionnisme et de la souffrance que cette habitude peut causer.
Être conscient de ses attentes et de ses exigences
La tendance naturelle du perfectionniste, avant même d’agir, sera d’avoir des ambitions et des échelles d’évaluation très élevées. Et cela pour tous les projets, toutes les activités, toutes les tâches.
Or, l’éventail des possibilités entre «raté» et «parfait» est relativement vaste. Et toutes les situations n’exigent pas le même degré de perfection.
Avant toute action, et lors de l’établissement d’un projet, il y a toujours une phase de visualisation, même rapide et inconsciente. Il s’agit de s’en servir pour :
• prendre conscience de ces alternatives, finalement acceptables ;
• les envisager très sérieusement et s’apercevoir que ces scénarios imparfaits n’entraînent pas toujours des conséquences graves.
• avoir un objectif en-deçà de vos attentes naturelles de perfectionniste.
Cette étape permet de passer à l’étape suivante …
Établir des priorités
Sans priorités claires, le perfectionnisme peut revenir insidieusement.
En ayant défini un objectif acceptable et en-deçà de votre exigence habituelle, vous pouvez maintenant fixer des priorités pour atteindre cet objectif sans pour autant laisser le champ libre à votre perfectionnisme.
Les priorités posent des frontières et vous indiquent clairement ce sur quoi vous pouvez travailler et ce que vous devez ignorer. Et pour chaque activité, les priorités vous indiquent le niveau suffisant de qualité à atteindre.
À l’échelle de votre vie, il est aussi particulièrement utile, et essentiel, d’établir des priorités afin de ne pas laisser un domaine de votre vie en jachère, accaparé que vous serez ailleurs par votre perfectionniste.
Penser aux autres
Les autres peuvent être le meilleur signal d’alarme à votre fâcheuse tendance de perfectionniste, en réalisant le désagrément ou la peine que cela leur cause. Qu’il s’agisse de votre compagnon de vie, de vos enfants, de vos amis ou de vos collègues.
En pensant au bien-être de vos proches et de vos intimes, vous aurez une force supplémentaire et un objectif complémentaire pour maîtriser votre perfectionnisme. Et malgré vos imperfections naissantes, ils vous aimeront toujours autant.
En réalisant que d’autres peuvent faire mieux que vous, et que le soleil continue de se lever, imperturbablement, tous les matins, vous laisserez filer vos rêves de grandeur, vous apprécierez ce que vous avez et ce que vous faites.
En réalisant que chacun a ses forces et ses qualités et peut, à hauteur de ses moyens, vous apporter énormément, vous ferez plus confiance, vous profiterez des bénéfices de la collaboration, vous aiderez en retour et vous vous sentirez valorisé(e).
3 outils pour vous aider dans votre démarche
Toute la meilleure volonté ne vous sera d’aucune utilité si vous ne vous faites pas aider. Votre entourage, vos proches, vous seront d’une grande aide. Mais vous pouvez aussi vous aider avec les bons outils.
Je vous en propose 3 qui vous aideront à bien plus que simplement vous débarrasser de votre perfectionnisme.
Prendre un rendez-vous régulier avec soi
J’estime cela tellement important que j’en en fait une de mes leçons mensuelles : un rendez-vous quotidien avec soi. Dans le cadre de ce rendez-vous régulier, de cette discussion en tête-à-tête avec vous-même, vous pourrez :
• vous rappeler l’importance de se débarrasser de votre perfectionnisme;
• vous remémorer votre journée et faire le point sur votre combat contre votre perfectionnisme ;
• préparer la journée à venir pour encore faire céder un peu plus votre perfectionnisme.
Posez-vous des questions simples et répondez-y honnêtement :
• ai-je fait preuve de perfectionnisme ?
• de ce fait, ai-je blessé ou été désagréable avec mon entourage ?
• que dois-je faire, ou ne pas faire, aujourd’hui ?
Écrire
Encore une autre pratique qui a fait l’objet d’une de mes leçons mensuelles : écrivez, notez, mettez des mots. Se dire “je suis perfectionniste, et c’est néfaste pour ma vie, mon bien-être et mes proches”, c’est bien. Mais l’écrire, c’est mieux.
Je vous conseille de poser noir sur blanc les désagréments de votre perfectionnisme pour pouvoir les relire durant vos rendez-vous avec vous. La traitement aura encore plus de force.
De même, écrire ce que devez faire et changer, écrire votre plan d’action, c’est donner forme à votre objectif. C’est aussi commencer à le faire infuser dans votre inconscient pour que cela devienne, tout doucement, votre tendance naturelle.
Borner votre temps
Derrière ce conseil unique se cache 2 déclinaisons …
• Bornez le temps que vous allouez à vos tâches et activités. En jouant sur cette ressource, vous vous obligez à diminuer le niveau de qualité de votre travail et de vos résultats. Tout en pouvant respecter les objectifs fixés plus haut. Ainsi, vous restreignez les possibilités de retour de votre perfectionnisme.
• Bornez le temps que vous allouez à chaque domaine de votre vie afin de ne pas en négliger un. Il vous sera bénéfique de vous accorder de vrais plage de repos et de détente, de réserver du temps avec vos proches pour une activité, de vous autoriser à jouir de vos loisirs et passions. En retour, cela sera bénéfique pour ceux que vous aimez.
Conclusion
Plus que pour votre productivité, le perfectionnisme est néfaste pour votre bien-être, votre qualité de vie et vos proches.
En appliquant du mieux possible, et sur la durée, ces 4 étapes et 3 outils, vous en viendrez à bout. Et vous ne vous en porterez que mieux.
Crédit photo : A. Germain "
Qui est Grégory ?
Grégory, 40 ans, apprenti blogueur, entrepreneur débutant.
Le petit crapaud que je suis a décidé de s'émanciper et de prendre sa vie en main.
Mon blog est l'outil de mon propre développement. Il est aussi mon média pour partager et échanger au sujet de mes expériences et de mon expérience : développement personnel, organisation et productivité, sérénité et bien-être. Toujours avec un souci de simplicité. Pas de gourous, peu de théories. Plus sûrement de la pratique et du concret. Mais attention, le petit crapaud a de l'ambition et deviendra grand... Deviendra prince ?