Superwoman, sors de ce corps !
L’une des premières choses à faire pour trouver un meilleur équilibre au quotidien (et l'été est sans conteste le meilleur moment pour l'expérimenter !) est de poser définitivement son costume de SuperWoman et de redevenir une simple « mortelle ». Car tenez-vous bien, non, Superwoman n’existe pas et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle !
Les femmes, et j’en fais partie, sont les premières à se mettre une pression démesurée sur les épaules. Et cela avant même que la société, souvent incriminée de véhiculer dans les médias l’image de femmes épanouies sur tous les plans, ne le fasse. En effet, nous n’avons pas besoin de la société pour nous charger la mule et placer la barre très, très haute…
Nous avons à cœur d’être au top dans tous les rôles qu’on endosse au quotidien, d’être bien sûr, cela va de soi, une mère parfaite, une épouse attentionnée, une amante endiablée, une pro au boulot, une as de la gestion et évidemment, une cuisinière hors-pair !
Nous avons également la fâcheuse habitude de penser que nous sommes capables de tout mener de front en même temps et de vouloir faire rentrer une journée de 48h dans 24h. Car nous le savons bien, nous les femmes pouvons, contrairement à nos chers et tendres, faire deux, voire trois (quatre ?) choses à la fois puisque nous continuons à penser (non sans une pointe de fierté) que nous sommes « multi-tâches ».
Accordons-nous dès aujourd’hui, dans notre sphère professionnelle comme privée, le droit :
- de ne pas toujours y arriver,
- de ne pas toujours être à la hauteur,
- d’admettre que là, vraiment, nous avons besoin d’un coup de main,
- de ne pas tout savoir (« Ah bon ? ») et de faire des erreurs,
- ou encore même, et c’est le plus important, de craquer de temps en temps car si pleurer un bon coup permet de fendiller l’épaisse et très résistante carapace que nous nous sommes constituées au fil des ans et de lâcher enfin prise, il ne faut surtout pas s’en priver.
Oui, nous pouvons, si nous le décidons et si nous nous autorisons d’abord à lâcher un peu de lest, accepter sans rougir l’aide d’une amie, de sa maman, de son conjoint, déléguer plus souvent à son mari, autonomiser et responsabiliser les enfants, bref à faire confiance à quelqu’un d’autre qu’à soi et à accepter ses propres limites.
Vous verrez, c’est libérateur et salutaire. Pour tous. Mais allons un peu plus loin…
« La vraie force n’est pas de vouloir la perfection mais de savoir accepter et gérer les imperfections. »
(Xavier Cornette de Saint Cyr)
Nous sommes imparfaits par nature, c’est ce qui nous rend humains. Pourquoi alors avons-nous tant de mal à accepter notre imperfection ? Pourquoi persistons-nous à croire que nous pouvons nous illustrer de nos contemporains en atteignant l’inatteignable ?
Nous corrélons encore trop souvent notre propre valeur à ce que nous faisons. Plus nous réussissons, plus notre valeur est élevée. Au contraire, en cas d’erreurs ou d’échecs répétés, nous ne valons plus rien, en tous les cas pas grand-chose à nos yeux : « Je suis nul(le) ! Je ne suis même pas foutu(e) de… ! Quel bras cassé ! Je ne vaux rien ! »
Il vous appartient dès à présent de faire la différence entre ce que ce que vous êtes et ce que vous faites. Réfléchissez à ceci et répétez-le à voix haute aussi longtemps qu’il le faudra pour vous en convaincre : « Je ne suis pas ce que je fais ! »
En faisant la différence entre vous et vos actes, vous faites preuve de plus d’indulgence envers vous-même et comprenez que vous avez tout simplement, vous aussi, droit à l’erreur, y compris dans la sphère professionnelle.
Une étude menée au sein de 2200 entreprises par Hay, un groupe mondial de conseil en ressources humaines, montre que les entreprises dont les salariés ont le droit de se tromper (environ 70 % de toutes les entreprises européennes concernées par l’étude) se remettent plus vite et mieux des contrecoups, et ont un plus grand esprit d’innovation.
A VOUS ! J’ACCEPTE MA PROPRE IMPERFECTION
- Vous autorisez-vous à vous tromper ? Vous donnez-vous, aujourd’hui que vous êtes adultes et responsables, le droit à l’erreur ?
- Que ressentez-vous lorsque vous commettez une erreur ?
La première étape pour venir à bout de sa quête de perfection est d’avoir conscience de sa tendance au perfectionnisme.
La deuxième étape est d’être conscient de ses attentes, souvent irréalistes, et de ses exigences, celles qui proviennent des autres et de la société en particulier, mais aussi celles que nous nous sommes créées de toutes pièces.
Souvent disproportionnées, les exigences que nous nous imposons à nous-mêmes nous maintiennent dans un haut niveau de stress et de pression.
Avons-nous la possibilité d’agir autrement ? La réponse est oui, évidemment, en prenant le temps :
1- d’identifier consciencieusement les exigences que nous nourrissons, généralement depuis des années (grâce aux injonctions de perfection ou de performance intégrées depuis l’enfance), à notre égard.
2- de travailler sur chacune de ses exigences en les revoyant progressivement à la baisse, en tous les cas à un niveau « acceptable » pour nous.
A la maison comme au travail, adoptez sans complexe le CQFAR de Ségolène Finet, PDG de mamanana.com :« Celui qui a fait a raison » !
Lorsque j’anime mon atelier interactif en ligne « On s’organise à la maison », la question épineuse de la répartition des tâches est évidemment au cœur des débats.
Dans la grande majorité des cas, le partage des tâches est inégal, et ce pour diverses raisons (un conjoint qui s’absente longtemps, des temps de travail inégaux, le choix de rester au foyer, un congé parental, etc.).
Mais parmi ces raisons, figure également le besoin de contrôle de la femme qui peine à lâcher du lest et à faire confiance à son entourage (conjoint et enfants compris). Elle a souvent du mal à « déléguer » parce qu’elle part du principe qu’elle ira plus vite à le faire, qu’ils feront moins bien qu’elle et qu’elle sera « obligée » de repasser derrière.
Résultat pour elle : une perte de temps et d’énergie !
Cela se reflète parfaitement dans la sémantique qu’elle utilise et qui suggère d’emblée, y compris à titre inconscient, que l’entretien de la maison fait partie de ses prérogatives: « Non, mais moi, tu sais, j’ai de la chance car mon mari m’aide. » Grave erreur ! Il ne l’« aide » pas, il participe à l’entretien de sa maison (quand c’est le cas, bien sûr !).
Si chez vous aussi, les tâches domestiques sont un sujet épineux, interrogez-vous sur votre niveau d’exigence et celui de votre conjoint.
En matière d’organisation familiale, déterminez (à deux idéalement) vos propres standards de rangement et de propreté dans la maison. Définissez le seuil de ce qui est acceptable et tolérable pour vous et votre conjoint. Ces seuils vous sont propres (c’est le cas de dire) et vous donneront des repères pour maintenir un foyer (à peu près) en ordre, selon vous, et pour vous.
Et tenez-vous en à ces critères ! Pas plus, pas moins.
ET VOUS, AVEZ-VOUS ÉGALEMENT BESOIN, AU TRAVAIL COMME À LA MAISON, QUE TOUT SOIT FAIT À VOTRE IDÉE ?
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