Souvenez-vous, dans mon récent billet 2015 : Une année pour trouver l'équilibre (ensemble)!, je vous annonçais que j'avais décidé de placer mon année 2015 sous le signe de l'équilibre, y compris à travers le blog et une série de 12 billets (le premier arrive très bientôt).
J'ai décidé il y a peu de compléter ces billets par une nouvelle série d'interviews intitulée {L'interview Equilibre} de...
En concevant les questions de cette interview, que je poserai à chacun(e) de mes invité(e)s, j'ai immédiatement pensé à Marlène Schiappa, auteure de nombreux livres et fondatrice de Maman Travaille, dont il est régulièrement question ici.
Voici 7 ans en effet que Marlène milite en faveur d'un meilleur équilibre vie pro / vie perso, tant auprès des employeurs qu'auprès des pouvoirs publics.
Je suis ravie qu'elle ait accepté d'ouvrir le bal et joué le jeu à 100 % en répondant à (toutes) mes questions avec beaucoup d'honnêteté et de franchise.
Un grand merci à toi, Marlène, pour cette interview très riche et instructive ;-)
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Bonjour Marlène,
Qui es-tu (pour celles et ceux qui ne te connaîtraient pas encore) ? Quel est ton parcours ?
A chaque fois qu’on me demande « qui es-tu » je suis très gênée pour répondre, parce que ça semble être une question simple, mais en fait, c’est compliqué de répondre à la question de qui l’on est. Ca me fait toujours penser à Diogène, cynique Grec qui errait dans les rues avec une lanterne en disant « je cherche un homme »…
Et sinon plus prosaïquement, je suis mère de deux enfants, j’ai 32 ans, j’ai travaillé notamment dans la pub et la presse et créé quelques entreprises dans le secteur des nouveaux médias ; j’ai fondé « Maman travaille », le 1er réseau de mères actives, il y a 7 ans environ. C’est un blog, une association qui milite pour l’équilibre vie pro / vie perso auprès de pouvoirs publics et employeurs.
J’anime des conférences et j’écris des livres, notamment un roman « Pas plus de 4 heures de sommeil »qui est en cours d’adaptation au cinéma par Mélissa Theuriau ; et je sors en février « J’arrête de m’épuiser ! 21 jours pour prévenir le burn-out » chez Eyrolles.
Depuis un an, je suis aussi adjointe au Maire du Mans, déléguée à l’égalité.
Avec Maman Travaille, tu milites depuis des années en faveur de l’égalité professionnelle femmes hommes et d’une meilleure articulation des temps de vie dans les entreprises. As-tu l’impression que les choses bougent et évoluent dans le bon sens ou que le chemin à parcourir est encore long ?
Les deux à la fois… des choses progressent, c’est évident. Sur certains points. Depuis que j’ai monté « Maman travaille », on a assisté à la création de l’Observatoire de la parentalité en entreprise, de plusieurs chartes égalité, labels, charte européenne de l’égalité ; la loi égalité dite du 4 août, de Najat Vallaud Belkacem, est entrée en vigueur…
On a aussi progressé dans le débat public grâce à des organisations de lutte pour l’égalité, qui sont intransigeantes. A juste titre. Les hommes aussi commencent à plus prendre la parole sur ces sujets, à affirmer qu’eux aussi s’intéressent aux questions d’équilibre. C’est anormal qu’un homme ne puisse pas, au même titre qu’une femme, prendre une journée enfant malade par exemple : or dans des conventions collectives, c’est encore le cas.
Mais les statistiques ne sont pas forcément encourageantes, dans la mesure où, par exemple, le nombre de père qui prennent un congé parental a reculé de 2% ces dernières années.
Les récents événements n’iront pas non plus dans le sens de l’égalité hommes/femmes, puisque comme le disait Simone de Beauvoir, il suffira d’une crise économique, sociale ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question, passent au second plan. L’essentiel du débat public se concentre sur des questions belliqueuses ou religieuses dont les femmes sont exclues ou presque.
Et il y a toujours un désintérêt de principe pour les questions de modes de garde. La plupart des élus actuels, ministres, maires, conseillers généraux… n’ont pas de bébé à faire garder ou de problème de mode de garde, pour elles ou eux ce n’est pas un sujet.
J’aimerais que les journalistes société et politiques s’intéressent à la question, exigent de demander aux élus en charge de ces questions ce qu’ils ont fait, combien de modes de garde ouverts, dans quelles conditions…
Avec Maman travaille, nous lançons cette année une Charte Transparence Crèches avec des villes comme Bordeaux, pour agir sur les critères de transparence de places en crèche, une question sensible mais à laquelle on peut s’attaquer simplement, et sans que ça ne coute rien à personne à part de la bonne volonté.
« Trouver l’équilibre » sera le fil rouge de Zen & Organisée tout au long de l’année 2015. Pourrais-tu nous donner ta vision personnelle et ta propre définition de l’équilibre ?
Être en phase entre ce qu’on croit, ce qu’on veut et ce qu’on fait, « aligné ». Quand on ne ressent ni regret ni frustration. Qu’on a l’impression d’être là ou l’on doit être, de faire ce qu’on a à faire. Dans « J’arrête de m’épuiser » nous avons d’ailleurs compilé les petites « alertes » physiques qui disent « attention, déséquilibre en cours » et que l’on n’écoute pas toujours…
J’imagine qu’on te pose souvent la question mais je ne résiste pas à l’envie de te la poser : comment parviens-tu, sincèrement, à jongler entre tes multiples activités et obligations (tes différentes délégations d’élue, l’écriture de tes livres, tes différents projets, etc.) ? Comment concilies-tu ta vie professionnelle et ton engagement politique avec ta vie de femme et de mère ? Bref, mais quel est ton secret, Marlène ?!
Oui, on me le demande souvent, mais je ne travaille pas à la mine non plus ;) Très franchement, j’ai plus d’admiration pour la femme qui se lèvre à 4h pour aller faire des ménages et enchaîne en s’occupant d’un enfant handicapé le soir… Je fais les choses que je fais par conviction et j’ai une forme de pouvoir d’action, même mesuré, qui permet d’être utile, quand c’est bien utilisé.
J’ai toujours écrit énormément, depuis l’enfance. La différence, c’est qu’aujourd’hui, des gens lisent ce que j’écris et que parfois, je suis un peu payée pour ça.
La politique est juste une forme nouvelle d’engagement, dans la continuité de Maman travaille. Par exemple, je suis candidate les 22 et 29 mars aux élections départementales sur mon canton, le centre-ville du Mans avec mon binôme Stéphane CHEVET. Ce qui m’y a amenée, c’est très précisément ce qui m’a amenée à créer Maman travaille à l’époque : constater un besoin non satisfait.
En arrivant au Mans il y a bientôt 2 ans, j’ai cherché une assistante maternelle. Sauf que le site du Conseil Général qui doit gérer cette question n’est pas à jour. J’y ai passé 3 semaines à plein temps, à téléphoner, récolter des informations, alors que tout ça devrait être accessible très simplement pour les parents ! Encore une fois, les élus du conseil général ayant en moyenne sur cette zone 60 ans ou plus ne savent pas ce que c’est que de galérer en appelant à la chaîne 17 assistantes maternelles ! Ils pourraient s’entourer de gens plus en phase avec les problèmes concrets du quotidien, mais chez nous, ils ne le font pas forcément.
Il y a aussi un déséquilibre offre/demande sur l’ensemble du territoire, et les assistantes maternelles ne sont souvent pas bien accompagnées alors que beaucoup sont en demande ; on doit pouvoir améliorer le lien parents / professionnelles de la petite enfance en étant plus à leur écoute.
Et enfin, la question des droits des femmes est une compétence du Conseil Général, certains font des choses formidables, mais pas en Sarthe. Pourquoi ? Je ne vois pas pourquoi les femmes dans un département n’auraient pas les mêmes accès à leurs droits et ne seraient pas aussi bien défendues qu’ailleurs…. Nous avons étudié la question et découvert que sur d’autres thèmes, comme le numérique dans les collèges, le développement économique, la prévention de la délinquance… il y avait fort à faire !
Bref, tout est une suite logique, je fais de l’activisme sous différents formes, quelque part.
Parviens-tu à prendre un peu de temps pour toi et si oui, qu’as-tu mis en place pour y parvenir ? Pour quels bénéfices ?
Alors je suis pénible sur la sémantique, mais je déteste l’expression « temps pour soi » ;) M’occuper de mes enfants malades, c’est du temps pour moi. Ecrire un livre, c’est du temps pour moi. Travailler, c’est du temps pour moi. Je crois que si on envisage le temps comme étant « volé » et que seuls les moments où on ne fait rien, où l’on se lave les cheveux, est du temps « pour soi », on va au devant de frustration… Mais le rapport au temps est quelque chose de tellement personnel… que ça peut marcher pour moi et pas pour d’autres.
Tu vas donc bientôt publier chez Eyrolles un livre sur l’épuisement professionnel. As-tu déjà connu à titre personnel un ou plusieurs épisodes d’épuisement (professionnel ou parental d’ailleurs) ? Si non, comment es-tu parvenue à t’en préserver ? Si oui, acceptes-tu de nous en parler et, surtout, de nous dire comment tu es parvenue à reprendre pied ?
Complètement. Oui, j’en parle sans souci, même si je me suis longtemps posée la question. J’ai rencontré Jean-Luc Romero lors d’une table ronde sur le SIDA au Mans, et il nous expliquait que la vie politique demande que l’on soit des durs à cuire, sans faille, sans porosité, sans vie propre ou presque… Révéler une fragilité (même si bien sûr je ne compare pas l’épuisement au SIDA) peut se retourner contre nous. D’ailleurs, j’ai déjà eu une remarque ironique sur « J’arrête de m’épuiser » par une opposante politique. Je suis effarée de constater que pour des gens, l’épuisement, qui mène parfois tout simplement à la mort ou à de grandes souffrances, soit traité avec condescendance et légèreté.
En ce qui me concerne, j’ai été épuisée et même hospitalisée une grosse semaine parce que je me suis épuisée et n’ai pas pris soin de moi médicalement. Un de mes enfants a été très malade, avec une maladie grave et rare. Ca a été bien sûr prenant sur tous les plans, émotionnel, psychique, physique… Et quand elle a guéri enfin, je suis « tombée », comme si le corps lâchait. Je n’avais pas pris le temps d’encaisser, de rattraper et de recharger, je venais de passer des mois à batailler contre les médecins, puis à essayer de la guérir, je travaillais à plein temps et j’organisais en plus en gros événements avec l’équipe de Maman travaille.
Ca m’a permis de changer radicalement mon mode de fonctionnement. L’idée n’a pas été d’en faire moins, mais de faire différemment. D’accepter de me connecter avec mes besoins primaires, ce que je ne faisais plus. Les relations aux autres, parfois toxiques, la façon dont on se nourrit, dont on appréhende le fait de dire « non », ce qui se joue en soi quand on ne se sent pas « à la hauteur », et le besoin d’en faire toujours beaucoup pour les autres…
L’épuisement était à la base la maladie du soin, il touchait les professions médicales et paramédicales, ou de contact comme les enseignants, les soignants, les psys, les bénévoles associatifs, les parents au foyer… c’est devenu la maladie du « soi », il survient souvent avec « l’effondrement de la psyché », quand on réalise qu’en fait, on n’a plus la batterie nécessaire pour agir autant qu’on le voudrait. On n’est pas la Wonder Woman que les autres décrivent, parce que personne n’est Wonder Woman, et on se dit que les attentes sont irréalistes ; on a trop tiré sur la corde, et il n’y a plus de corde…
D’ailleurs, c’est la métaphore qu’on a choisi avec l’équipe du livre J’arrête de m’épuiser : il y a une batterie détachable, pour évaluer son degré d’épuisement et de recharge des batteries personnelles ! Quand notre téléphone nous dit qu’il n’a plus de batterie, nous le rechargeons. Pourquoi certains d’entre nous ne le font pas avec eux-mêmes ? ;)
J’imagine que comme nous tous, il arrive que tu coures après le temps et que le rythme s’emballe un peu trop parfois. Comment définirais-tu ton propre rapport au temps et comment t’y prends-tu, aujourd’hui, pour calmer le jeu, faire redescendre la pression et retrouver ton centre ?
Ah tu vois, c’est marrant, on en parlait plus haut… A la base, je suis une obsédée de la perte de temps. Je fais toujours 12 choses à la fois, les enfants sont affolés de trouver un ordinateur dans le salon. J’ai appris petit à petit à accepter d’être improductive et de ne plus considérer le temps inefficace comme perdu, au contraire : danser, sortir, cuisiner, faire du yoga, se reposer… et se nourrir de manière à atteindre cet équilibre.
Parmi les changements auxquels j’ai procédé, je ne travaille plus le soir ou la nuit. Avant, il m’arrivait de me coucher à 2h ou 3h, ou de me lever à 5h pour travailler, préparer des dossiers, des discours ou autre. Désormais, j’attribue un temps défini au travail. Je ne saute plus de repas non plus. Si une de mes filles est malade, j’annule ce que j’ai à faire, je renonce à vouloir travailler en la soignant. J’ai arrête le Coca, aussi, j’explique pourquoi dans le livre… mais ça a un lien direct.
Je prends aussi le temps de bien organiser mon planning, et ça, je sais que tu le fais aussi parce qu’une membre de Maman travaille a suivi une formation avec toi et avait beaucoup aimé cette partie. Dans « J’arrête de m’épuiser », mon co-auteur a élaboré des tests psychosociaux, c’est son boulot ; pour évaluer justement sa charge de travail et la manière dont on la vit, ce que ça appelle en nous.
Par exemple, j’ai appris à dire « non, je ne vais pas faire ça ». A passer à côté d’opportunités, à prendre le risque de décevoir en ne satisfaisant pas les gens. Au début, c’est une souffrance, et finalement qu’est-ce qu’on risque ? Quelles conséquences ? Les gens acceptent bien mieux un « non » plutôt qu’un « oui » suivi d’une déception.
Et en fait, finalement, je ne cours pas tellement après le temps…
Je suis remplie, pas débordée.
Mais tout ça, on peut le mettre en œuvre et le savoir si on a pris le temps d’étudier son propre rapport à l’épuisement, ce qui dans votre personnalité, dans votre histoire, dans votre mode de fonctionnement, peut vous mener à cette phase extrême d’épuisement.
Globalement, sur quoi repose le socle de ton organisation personnelle et/ou familiale ? Quelques astuces ou bons plans à partager ?
Sur le plan familial, sur l’envie, la « non prise de tête », la bonne ambiance. Je ne vais pas là où je n’ai pas envie d’aller. Je n’attends pas des autres qu’ils devinent pour moi ce dont j’ai besoin et qu’ils y répondent, pas plus que leur approbation. Je prends garde à être bienveillante bien sûr, mais je n’attends pas la validation de qui que ce soit pour me reposer si je suis malade ou fatiguée, alors que je me suis construite sur le principe de tout workaholic, que « dormir, c’est pour les faibles. » Trouver l’équilibre implique parfois d’aller contre ses propres croyances, d’accepter que ce qu’on a assimilé ne nous convient pas, ou plus.
Avant de publier « J’arrête de m’épuiser » qui est vraiment un programme complet, pro, de prévention du burn-out, j’ai aussi publié « Les 200 astuces de Maman travaille » chez Leducs, qui compile toutes les astuces des pros, coachs, RH, psy, etc. pour concilier vie pro et vie familiale en toute sérénité.
Ma préférée est CQFAR de Ségolène, ça veut dire Celui qui fait a raison. En gros, ou tu fais et c’est bien fait, ou c’est ton mec, ta femme, ton collègue, les enfants… qui font, et ils ont raison. Ca évite de repasser derrière les gens, quand on est perfectionniste et chiante comme moi.
Il m’est arrivé dans le passé d’être moins occupée et plus épuisée. Là, très franchement, je ne suis pas fatiguée du tout, et pourtant j’ai une foule de choses à faire. Je suis aussi assez fataliste, je ne sais pas si ça peut être un « truc », mais je refuse de perdre une seule seconde avec les gens négatifs. Comme dit l’adage, « ne vous encombrez pas avec les gens négatifs qui occupent votre tête, augmentez le loyer et foutez-les à la porte ! » C’est un peu le concept du livre La Gaité de Justine Lévy, j’aime bien.
Après, je suis toujours gênée pour répondre à ce type de question. J’explique dans « J’arrête de m’épuiser ».
Si tu avais un seul bon conseil à donner à une personne, homme comme femme, en quête d’équilibre, (celui par exemple que tu aurais aimé qu’on te donne plus tôt, à une période de ta vie), quel serait-il ?
Vous savez, ce truc que vous voulez faire mais que vous n’osez pas parce que vous avez peur ? Faites-le !
Allez, je te pose la question : es-tu plutôt "zen" ou "organisée" ? (Les deux, je prends aussi !)
Ecoute, je me trouve plutôt angoissée et bordélique, mais Marie Donzel a écrit que j’affichais un « calme olympien » http://www.eveleblog.com/partager/marlene-schiappa-maman-travaille-et-maman-sengage/ je ne fume pas, je ne bois ni alcool ni café, je ne me ronge pas les ongles… et c’est vrai que je suis plutôt d’humeur enthousiaste, positive, je crois beaucoup en l’autre de façon générale… et de toute évidence, j’arrive quand même à faire deux trois trucs, même si au passage j’oublie souvent de signer des papiers pour l’école.
Question « bateau » mais ô combien essentielle : qu’est-ce qui te rend vraiment heureuse aujourd’hui ?
Que mes enfants soient en bonne santé, qu’on ait un toit au dessus de la tête et de quoi manger. C’est sincèrement ce qui me rend le plus heureuse tous les jours, parce que c’est l’essentiel et parce qu’on ne l’a pas toujours eu.
Des trucs bêtes, comme savoir mes parents en vie, aussi. Je n’ai pas de cancer. Je vois mes enfants tous les jours, je vois la lumière du jour… J’ai la chance de fréquenter des gens drôles et passionnants, de pouvoir agir pour les autres à mon niveau, ça y contribue aussi. Le reste… ça va, ça vient. Le « succès » de projets ou la visibilité de ce qu’on fait, ça reste comme l’ombre portée de la caverne de Platon, un prisme, ça fait plaisir, mais ce n’est pas ça qui rend heureux ou qui vous console quand vous perdez quelqu’un.
Quels sont, enfin, tes projets pour 2015, en dehors de la parution de ton prochain livre, si tu acceptes de les partager avec nous ?
Déjà, la sortie de « J’arrête de m’épuiser » sera en février, un vrai aboutissement pour moi, on a beaucoup travaillé dessus, avec mon co-auteur, l’éditrice… et l’illustrateur Pacco avait illustré mon premier livre il y a 6 ans, j’aime bien l’idée de cycle.
Je suis candidate en binôme avec Stéphane CHEVET aux élections départementales, sur Le Mans, notre programme est « Ensemble, remettons Le Mans au cœur de la Sarthe ! » pour toutes les raisons que j’évoquais plus haut, et parce que nous voulons incarner une alternance démocratique dans un canton aux moins du même groupe depuis 1967, qui manque clairement de transparence notamment sur l’attribution des dotations cantonales ; et qui délaisse le centre ville pour se concentrer sur d’autres secteurs, au détriment d’un équilibre ville /campagne et d’actions de solidarité qui nous, nous semblent élémentaires. Quand on met un pied dans l’action politique, on commence à voir tout ce qu’on pourrait améliorer et comme je suis idéaliste, je vois beaucoup de choses ! Mais le pragmatisme me pousse à proposer des solutions concrètes au cas par cas.
Je termine l’écriture d’un livre sur la vie politique locale… une série de chroniques à la Shéhérazade. Et puis, l’adaptation de Pas plus de 4 heures de sommeil au cinéma est un vrai projet, même si je ne le porte pas, je ne fais que le suivre de loin, mais c’est excitant surtout qu’il est porté par une personne formidable !
Pour le reste, nous verrons, on organise des rencontres Maman travaille et je publierai peut-être un autre livre un peu plus léger que celui sur la politique, en format « humour sur la maternité », on en discute… le sujet est quasi inépuisable (c’est mon premier jeu de mot nul autour de J’arrête de m’épuiser…). Et puis comme dit John Lennon, « la vie, c’est ce qui vous arrive pendant que vous êtes occupés à faire d’autres plans ».
Que peut-on te souhaiter de plus ?
Il ne faut rien souhaiter, je ne veux pas attirer le mauvais œil ;)
Et pour conclure, pourquoi avoir accepté de répondre à mon invitation ?
Je crois que nous sommes en phase sur nos discours et complémentaires dans nos méthodes et approches ; j’aime bien Zen et organisée et c’est toujours un privilège qu’une blogueuse ou journaliste nous ouvre ses portes pour discuter de nos sujets de prédilection communs…
Merci Marlène !
Merci à toi Diane