C'est ce que j'appelle, comme en témoigne le visuel qui illustre ce billet, le "Syndrôme du post-it mental".
Les obligations du quotidien vous ont progressivement transformée en robot (très perfectionné) et vous voilà, parfois depuis des années, branchée sur pilote automatique.
J’ai souvent eu cette impression désagréable d’être un robot, ou encore un « post-it géant sur pattes » (Bob L'Eponge ?).
Ce fameux « syndrôme du post-it mental » qui vous donne le sentiment d’avoir des milliers de post-it jaunes dans la tête, ne vous laissant aucun répit… Sitôt une tâche accomplie, la 382ème vous saute au visage, vous rappelant à l’ordre si toutefois vous aviez l’intention de vous octroyer un court moment de liberté. « Au boulot ! », vous crie vigoureusement à l'oreille le post-it masqué ! Les gestes sont répétitifs, les contraintes s’enchaînent les unes derrière les autres, laissant peu de place pour le plaisir et le bien-être.
Le« bien-quoi » ? Evidemment, cela fait longtemps que vous avez oublié la signification de ce mot étrange car vous avez intériorisé, inconsciemment, que désormais, le bien-être, ça n’était plus pour vous. En tous cas pas pour l’instant. On verra bien, quand les enfants seront grands, quand vous serez à la retraite, quand…
Notre esprit sature, d'informations (il est désormais question d' infobésité), de choses à faire et à ne pas oublier, et nous ne savons plus comment appuyer sur le bouton Off et nous mettre sur pause.
L'un des premiers réflexes à adopter, et pas des moindres, c'est de débrancher littéralement votre pilote automatique.
Imaginez que vous êtes un logiciel super sophistiqué (n'est-ce pas le cas ?) mais que votre disque dur et que votre mémoire saturent. Il vous reste à peine de la place pour quelques fichiers Word...
Maintenant, vous allez visuellement chercher et appuyer sur la touche Reset !
En appuyant sur la touche Reset, vous allez vous autoriser à sortir de vos habitudes bien rodées et auxquelles vous ne pensez même plus, et considérer tout ce qui est à venir sous un jour nouveau.
Et si cela ne suffit pas, avant que votre cerveau en ébullition ne monte trop en pression et que la "cocotte" n'explose, voici 5 pistes pour apprendre à lâcher-prise et alléger son mental :
1) Respirez !
Quand vous sentez que la soupape va lâcher, portez toute votre attention sur votre respiration. Tout simplement. Inspirez-vous de Rajshree Patel, dont vous trouverez une très belle interview dans le tout nouveau "mindstyle" magazine, Happinez (longue vie à toi, Happinez !).
Selon Rajshree Patel, la respiration est la chose la plus importante dans la vie, elle vous insuffle l'énergie :
"La plupart des gens n'utilisent que 30 % de leur capacité pulmonaire, respirent de façon superficielle, irrégulière, n'expirent pas complètement, alors qu'en expirant, nous expulsons des substances toxiques, ce qui bénéficie à notre tranquillité d'esprit. La respiration est directement liée à l'humeur. Lorsque nous sommes fâchés, nous respirons davantage et plus rapidement, notre souffle est chaud. Lorsque nous sommes tristes, en revanche, notre respiration se fait pesante, lente, et nous expirons plus fort, généralement par la narine gauche. Lorsque nous sommes détendus, on respire sans s'en apercevoir, etc. Cela devient vraiment intéressant quand on inverse ce processus : en contrôlant votre respiration, vous pouvez influer sur vos émotions. Il est donc possible d'utiliser sa respiration pour susciter des émotions positives".
Son mantra : "Change ta respiration, elle changera ta vie."

2) Mettez-vous sur pause pendant 2 minutes
Accordez-vous régulièrement des micro-pauses de 2 à 5 minutes au cours de votre journée. Cela suffit déjà pour faire baisser la pression et vous permettre de recharger (un peu) les batteries.
Pour vous y aider : 2 minutes... pour ne rien faire !
3) Pratiquez la pleine conscience.
Nul besoin de partir dans un monastère zen pour devenir une Pro de la méditation. Inspirez-vous de votre quotidien en réalisant au moins une action par jour, aussi minime soit-elle, en conscience : boire un verre d'eau, savourer son café, respirer (oui, encore), lire une histoire à son enfant.
Simpliste ? Essayez et vous verrez.
4) Ouvrez-vous au silence.
Notre besoin de calme est directement corrélé à notre besoin de silence. Les bruits ont envahi notre vie, et rares sont les moments (quand ils existent) où nous avons l'occasion de nous retrouver en silence. Provoquez ces moments précieux, partez vous isoler s'il le faut , éteignez tout ce qui fait du bruit et contribue à votre fatigue (bon, plus compliqué quand les enfants sont la principale source de "nuisances" sonores mais pas infaisable...!). Vous constaterez rapidement que l'effet est immédiat et ressourçant.
5) Jouez, maintenant !
Rien de tel que le jeu pour profiter pleinement de l'instant présent ! Vous ne savez plus faire ? Regardez vos enfants, ils ont tout à nous apprendre... Accordez-vous au moins une fois par jour un moment de jeu, y compris seule, à plusieurs ou avec vos enfants ! Quel meilleur moyen de déconnecter que de retrouver, comme lorsque nous étions enfant, le plaisir de s'amuser un peu ! Nous sommes devenus si sérieux, si tristes parfois, coincé(e)s dans nos vies balisées entre contraintes et obligations. Laissez le jeu réinvestir votre vie, même à petites doses.
Une partie de jeu de société ?
Et si le sujet vous inspire, je vous invite à lire ce billet que j'avais écris en septembre dernier : S'alléger pour (enfin) se sentir vivre !
Bonne semaine à vous et restez zen !