Vous le savez mieux que personne, voilà plusieurs années déjà que j’étudie, je décortique, je teste, j’expérimente (avant de faire expérimenter aux personnes que j’accompagne) les meilleures façons de se réapproprier son temps.
Ceux qui me connaissent savent qu’il s’agit chez moi d’une forme d’obsession : ne plus subir le temps (que j’ai longtemps subi également) mais le choisir, autant que possible, se le réapproprier, avec une conscience aigue de sa valeur et de sa richesse :
- Comment reprendre la main sur la perception de son temps ?
- Comment apprendre à le gérer autrement ?
- Comment faire de son temps son allié, au-delà, bien sûr, d’une formule toute faite qui « fait bien » sur un titre de formation, d’atelier ou de livre ?
- Oui, comment faire de son temps son allié, vraiment ?
J’ai commencé à partager le fruit de mon travail en mai 2011 avec une première série d’ateliers en présentiel intitulés Mamans débordées, allégez votre agenda !
J’ai poursuivi en 2013 par la conception et l’animation d’une journée de formation dans plusieurs grandes villes de France, Femmes débordées, réappropriez-vous votre temps !
J’ai proposé sa version en ligne via mon tout premier atelier en ligne, Mon temps et moi, que j’ai animé durant deux ans, et qui m’a permis d’accompagner 132 participantes.
J’ai enfin animé de nombreuses sessions de formations inter et intra entreprise sur la Gestion du Temps et des Priorités, et accompagné de nombreuses personnes en coaching individuel.
Autant vous dire que le sujet ne m’est pas étranger…
Pourtant, s’engager dans une démarche de réappropriation de son temps est une démarche exigeante, tout aussi exigeante qu’elle est passionnante ! Elle demande de la vigilance, de l’attention et de la conscience.
Permettez-moi de vous préciser que je suis confrontée à peu de choses près aux mêmes problématiques que vous :
- Une charge de travail importante (parfois très importante).
- De multiples activités alors même que mon temps n’est pas extensible (mes journées font également 24h).
- La fatigue, des baisses d’énergie, la lassitude aussi (si, si !).
- Des sources de distraction multiples (smartphone, réseaux sociaux, etc.).
- Beaucoup d’envies, de l’enthousiasme, des projets à foison, une créativité débordante.
- 3 enfants, à concilier avec un travail que j’exerce à la maison (no comment…).
- Etc.
Je vous épargne une longue liste à la Prévert mais je suis sûre que vous voyez parfaitement ce que je veux dire.
Mais alors, me direz-vous, que va-t’elle pouvoir bien nous apprendre ici, sur ce blog, ou en atelier, si elle rencontre les mêmes problématiques que nous ? (traduction : « Mais qu’est-ce que je fous là !? »)
La différence tient en un mot : C H O I S I R.
Je profite de cette occasion pour partager avec vous une croyance à laquelle je crois fermement (sinon, en effet, ce ne serait pas une croyance…) :
Le temps est ce que nous en faisons.
Je joue sans cesse avec le temps, un peu comme une pâte à modeler, je le manipule avec mes mains, je le triture, je l’étire, je l’aplatis, je le découpe, je le tranche, je l’arrête.
Je choisis en conscience ce que je veux en faire : je choisis de dire oui, je choisis de dire non, je choisis de renoncer, je choisis d’annuler, je choisis de m’engager, je choisis de cloisonner, je choisis de reporter, je choisis de mettre des limites, à mes envies, nombreuses, aux autres aussi.
Bref, je m’applique à moi-même 100 % de ce que je préconise aux autres. Une question de congruence et de respect de mes valeurs ! La tâche est parfois difficile, parfois délicate (quand il s’agit de dire non par exemple, ou de renoncer), parfois aussi j’échoue et je me retrouve débordée, surmenée, stressée. Comme vous peut-être aujourd’hui.
Zen & Organisée, oui, mais pas tous les jours !
Et je l’accepte volontiers car cela me permet de remettre en question et d’analyser mes choix et mes comportements, de continuer à grandir sur ce chemin d’apprentissage et de rester au plus près des problématiques des personnes que j’accompagne.
Puis j’applique d’autres stratégies pour retrouver mon centre et reprendre à nouveau la main sur mon temps, pas dans un esprit de contrôle mais bien de coopération : bien vivre mon temps, vivre en accord avec lui, vivre mon temps autrement.
Se réapproprier son temps, un long chemin ? Assurément, et c'est tant mieux. Vous ne changerez pas votre relation au temps d'un coup de baguette magique, d'un claquement de doigts. Progressivement, pas à pas, vous l'apprivoisez, vous faites ami/amie avec lui, vous comprenez, au fil du temps, que le temps n'a pas besoin d'être "dompté", et qu'il est bien, soyez en sûres, votre meilleur allié.
Alors, on continue à partager ce chemin ensemble ? ;-)
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