Quel plaisir de retrouver le blog après plus d'un mois (ou presque) de déconnexion digitale !
C'est désormais un rituel auquel je ne déroge pas : je mets le blog en pause pendant un mois, entre le 15 juillet et le 15 août.
Une déconnexion salutaire qui me permet de recharger les batteries, de nourrir mon inspiration et de retrouver une intimité avec soi.
Je suis sûre, même, que vous ne vous êtes absolument pas aperçu de mon absence et que mes billets (plus ou moins) réguliers n'ont pas eu le temps de vous manquer !
C'est d'ailleurs souvent ce que nous craignons, nous les blogueurs, lorsque nous arrêtons du publier : risquer de perdre une partie de notre lectorat, nous faire oublier, voir notre audience dégringoler à vue d'oeil... So what !
Alors, nous continuons à publier, comme si nous n'avions pas le choix.
Pourtant, il me semble que cette pause estivale fait du bien, tant au blogueur qu'aux lecteurs.
C'est comme dans un couple. Quand on vit ensemble tous les jours, on finit par ne plus faire attention à la présence de l'autre. Mais quand il part pour deux semaines ou plus, son absence est longue et douloureuse et nous nous jetons dans ses bras à son retour !
Je n'ai pas chômé pour autant (encore que j'en aurais eu le droit...) puisque cette jachère mentale m'a permis de préparer sereinement ma rentrée, et surtout de me concentrer exclusivement sur les derniers chapitres de mon prochain livre (j'y suis presque... Ne me parlez plus jamais de procrastination !) à paraître en janvier 2016 chez Eyrolles (collection "J'arrête de").
Je n'ai donc jamais cessé d'écrire et me suis imposée pour cela une rigueur que je ne peux pas tenir le reste de l'année, du fait de mes nombreuses activités et du rythme scolaire.
Un rythme qui m'a surtout permis d'avancer tout en passant suffisamment de temps avec les trois enfants présents à la maison (un défi que je vous invite à relever : écrire un bouquin avec 3 enfants à la maison !) :
- Lever à 6h du matin pour écrire non-stop jusqu'à 9h
- Matin réservé aux sorties en famille / courses diverses / cafés en terrasse, etc.
- Reprise de l'écriture de 14h à 17h 30 environ (fluctuant d'un jour à l'autre)
- Re-pause café en terrasse, mais cette fois à deux avec mon chéri que je vais chercher à la sortie de son travail (romantique, n'est-ce pas ?)
- (+ un peu d'écriture le soir également les matins où mon réveil n'a pas sonné - à moins que ce soit moi qui ne l'ai pas entendu...).
Je vous rassure, je ne me suis pas imposée ce rythme intense pendant les 15 jours où nous sommes partis (faut pas déconner, quand même !).
Déconnecter des réseaux sociaux aussi
Pour ma part, le besoin de déconnecter ne s'est pas arrêté au blog et j'ai choisi, le 15 juillet dernier, de prendre également un peu de distance avec les réseaux sociaux, Facebook et Twitter essentiellement.
D'ailleurs, jetez un oeil sur ma tweetline, mon dernier tweet date du 15 juillet. Damned ! Une hérésie dans le monde de Twitter qui ne fonctionne qu'en temps réel ;-) J'espère ne pas avoir perdu trop de followers entre temps...
C'est une question d'ailleurs que l'on me pose souvent et qui revient dans mes ateliers. Beaucoup "s'obligent", en particulier celles et ceux qui "gèrent" une page Facebook, à publier une à deux fois par jour, parfois plus, pour continuer à avoir de nouveaux fans. Ce qui génère une pression, avouons-le, dont on pourrait se passer (encore cette pression de la performance !), et qui a le plus souvent un effet contreproductif : trop de posts tue le post !
Et si nous apprenions à nous détacher de cette obligation et à poster uniquement quand on en ressent le besoin ou que l'on a vraiment quelque chose, un ressenti, une photo, une info, un lien à partager ?
Rester dans l'authenticité, ne pas chercher systématiquement à plaire, se sentir libre d'être qui on est, que cela plaise... ou pas. Ou plus.
Même si je n'ai pas posté pendant 3 semaines sur la page Facebook, je n'ai pas, c'est vrai, déconnecté à 100 % puisque je suis régulièrement allée "jeter un oeil" discret sur ma page et mon profil, histoire de prendre des nouvelles des uns et des autres, de vérifier si tout allait bien et de faire le tri dans mes notifications.
Mais je l'ai fait sans interagir et cette distance m'a semblée très agréable, mon activité professionnelle (avec les ateliers interactifs en ligne notamment) et le blog m'obligeant à être connectée le reste de l'année.
Comme un espace intime que je parvenais à me réapproprier. Un délice.
Et en me reconnectant la semaine dernière, une vraie joie à retrouver celles et ceux qui me suivent, et que je suis en retour.
Un mois de déconnexion ! Tu as le mode d'emploi ?
Lorsque j'ai annoncé mon retour sur la page Facebook, Patricia et Vesna m'ont demandé des conseils sur la déconnexion digitale : "Déconnexion digitale ? Je n'y arrive pas."
Je crois, Patricia et Vesna, que c'est d'abord tout simplement une question d'envie. Posez-vous la question sans détour, en toute franchise :
Ai-je vraiment envie de déconnecter ?
Voici enfin, si cela peut vous être utile, les quelques pistes que j'avais partagées l'année dernière lors de mes deux billets consécutifs : Digital Detox 1/2 et Digital Detox 2/2 :
"(...) Avec son livre Déconnectez-vous !, Rémy Oudghiri, Directeur du Département Tendances & Insights à l'institut Ipsos, Expert en Prospective, dirige des études sur l'évolution des valeurs, des modes de vie et de consommation dans les sociétés contemporaines, nous invite à temporiser, à remettre de la mesure, de la modération dans notre rapport aux nouvelles technologies.
Et c'est bien de cela dont il est question ! Il ne s'agit pas de tourner le dos aux nouvelles technologies mais bien de trouver le juste équilibre.
Il suffit parfois de pas grand chose pour reprendre la main.
D'abord, je ne le redirai jamais assez : mettez-vous tout simplement à l'écoute de votre ressenti !
Il se peut en effet que vous soyez ultra connecté(e) et que cela ne vous pose aucun problème. Une addiction assumée et consentie et qui finalement ne gêne personne.
En revanche, quand cette hyperconnexion devient subie, quand elle envahit votre vie professionnelle, personnelle, familiale, qu'elle vous empêche de profiter pleinement de vos enfants ou de vos proches, qu'elle vous donne le sentiment de "perdre" du temps, quand vous commencez à vous sentir oppressé(e), stressé(e), angoissé(e) à l'idée de rater une info, zapper un nouveau contenu, un nouveau post, un nouveau billet, une nouvelle vidéo, il est temps de réagir et de prendre de la distance avec le virtuel.
1- Commencez petit
Commencez d'abord par vous déconnecter quelques jours (quelques heures ?) et appréciez-en les bienfaits. Ils sont immédiats : les outils numériques nous placent en situation continu d'hypervigilance.
Le fait même de déconnecter une seule journée nous ramène immédiatement au calme et à une forme retrouvée ("Comment faisions-nous avant ?") de sérénité.
Faites le test et osez vous délester de votre portable durant toute une journée (quitte à vous organiser avec vos proches en amont). Vous verrez le bien que ça fait de ne pas être joignable ! Un sentiment de liberté retrouvée, une bouffée d'oxygène qui pourra vous faire prendre conscience de l'impact de cette "laisse électronique" dans votre vie.
Idem pour les réseaux sociaux. Testez d'abord un week-end sans vous connecter et voyez comment vous vous sentez.
Avez-vous raté l'info du siècle en vous reconnectant le lundi qui suit ?
Vos amis, fans ou followers vous ont-ils bannis ou oubliés pour vous punir de votre absence de... deux jours ?
Bien évidemment que non.
2- Auto-régulez vous !
Dans un deuxième temps et si vous avez envie d'aller plus loin, prenez une bonne respiration et faites le point :
- Qu'allez-vous cherchez exactement en allant sur Facebook, ou sur Twitter ?
- Combien de temps êtes-vous disposé(e) à leur consacrer chaque jour ?
- Quelles sont les notifications que vous décidez de recevoir (ou pas) ?
- Quelles sont les (nouvelles) règles que vous pourriez décider d'adopter (Exemples : "A partir de 18h 30, on se déconnecte tous à la maison, quitte à se reconnecter plus tard, après le repas." / "Plus de connexion à partir de telle heure le soir." /"Je décide de ne plus me connecter le week-end." /"Je ne suis plus joignable par téléphone à partir d'une certaine heure."/"J'éteins mon portable ou je le mets en silencieux quand je suis au café avec un(e) ami(e) - en réunion - en rdv professionnel - etc.").
- Qu'ai-je à gagner à réguler mes temps de connexion ? D'un point de vue quantitatif (temps "gagné") mais aussi et surtout qualitatif...
Bref, vous l'avez compris, libre à vous de réfléchir à la façon dont vous avez envie de vivre les nouvelles technologies : positionnez-vous en conscience !
Faites des choix, testez-les, ajustez-les, jusqu'à trouver le rythme qui vous correspond, cet équilibre dont parlait Rémy Oudghiri plus haut et qui est à notre portée.
Pour aller plus loin !
- J'arrête d'être hyperconnectée ! 21 jours pour réussir sa détox digitale, Catherine Lejealle, 2015, Eyrolles
- Petit cahier d'exercices de Digital detox, Alia Cardyn, 2015, Jouvence
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